Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
444
AFFAISSEMENTS
PRODUITS
PAR
1,' EXPLOITATION
DU
SEL
A fortiori serait-il impossible de réaliser, après coup, l'étatichéité absolue et durable des sondages anciens. Il faudrait d'abord pouvoir ôter les tubes existants, fortement coincés par la pression des terrains. Il faudrait, en outre, qu'aucun éboulement a la base du sondage n'eût altéré la primitive imperméabilité des marnes du fond. Il faudrait •ensuite élargir, sur une certaine hauteur, le trou détubé pour donner une base au cimentage à faire. Ce serait presque toujours une impossibilité sans parler des frais d'une opération aussi aléatoire. Et, aujourd'hui surtout, arriverait-on à étancher aussi les fissures récentes créées dans les terrains par les nombreux éboulements et affaissements survenus soit près des sondages, soit en dehors d'eux? Non, il faut renoncer à modifier, dans ce sens, les voies d'alimentation actuelles des nappes salées : fissures naturelles anciennes, forages artificiels, fissures récentesconsécutives aux éboulements. D ISSOLUTION DU GISEMENT. — L'afflux d'eau douce qui alimente une même nappe sera inégalement réparti entre ces diverses voies. Pour chacune d'elles, il sera d'autant plus grand que la pression piézométrique de l'eau douce y dépassera davantage celle de la nappe salée et que la perméabilité des couches aquifères permettra un écoulement plus facile dans le sondage. Si toute extraction cessait, les sources salées recommenceraient ou continueraient à couler, mais probablement avec un régime différent de leur régime primitif, car, l'accès de l'eau douce étant plus direct et plus abondant, le débit de ces sources serait accru et les phénomènes de dissolution naturelle le seraient parallèlement. A fortiori, si l'extraction fonctionne et accentue encore cet appel d'eau douce, la dissolution est augmentée ; mais les filets d'eau salée se dirigent de préférence non plus vers les sources, qui sont plus ou moins taries, mais vers les points de la nappe où le pompage est le plus énergique et le niveau piézométrique
EN
MEURTHE-ET-MOSELLE
445
le plus déprimé. Toutefois, si la nappe renferme un volume considérable d'eau salée, ce mouvement des filets est très lent, surtout à quelque distance des centres d'extraction, et l'allure de la dissolution du sel autour des points d'afflux d'eau douce est, en général, déterminée moins par la situation des pompages que par l'allure et la stratification du gisement salifère, lequel subira l'effet du classement par densités de l'eau salée et de l'eau douce et sera dissous de préférence vers l'amont-pendage, à partir de chaque point d'accès de l'eau douce. Or, comme nous l'avons exposé, les nappes de la région du Sanon jusqu'à Rosières correspondent à une partie érodée du gisement dont le toit n'est pas parallèle à la stratification des bancs, mais, au contraire, les recoupe généralement A par leur tranche et même possède une pente de sens contraire à la leur dans une grande partie de cette région. Dans ces conditions un sondage, amenant de l'eau douce en a sur le toit d'érosion du sel, y rencontrera la
Coupe a
'Mmaiscr. il; 1 tranche scrUents ■ linéaire
tranche de l'un des cinq faisceaux que nous y avons distingués. Si le faisceau rencontré est un des trois les plus riches en sel, la dissolution se fera dans cette tranche en remontant sa pente (fig. 7), la chambre excavée aura par conséquent la forme d'une bande allongée et non plus celle d'une ellipse, comme dans le cas du