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AFFAISSEMENTS PRODUITS PAR L'EXPLOITATION DU SEL
promettant les bâtiments d'exploitation, on les abandonna pour reporter les centres d'extraction vers le Nord-Est dans le ravin de la Borde, voisin de la limite Ouest de Saint-Laurent. Malgré cet abandon, les affaissements continuèrent et se prolongèrent jusqu'à notre époque, créant une cuvette de dépression partant du sondage le plus au Nord et se dirigeant vers le Sud dans la direction du canal, qui a légèrement souffert. A l'origine de l'affaissement dans la saline, la dépression totale maxima a atteint environ 2 mètres. Des bâtiments ont dû être démolis. Le mouvement continue encore à l'allure de 2 ou 3 centimètres par an. A l'extrémité, sur le canal, l'amplitude totale n'a pas dépassé 0m ,50, et le mouvement semble arrêté. Ce qu'on sait du régime habituel des exploitations d'eau salée permet de supposer que l'on se trouve en présence d'une nappe salée exploitée dans le voisinage et alimentée en eau douce par les deux forages, dont l'abandon n'a pas empêché l'action dissolvante. Le sondage n° 3, un de ceux qui étaient destinés à remplacer les deux premiers, fut foré dans le vallon de la Borde, à 500 mètres de ceux-ci et à 900 mètres du puits de Saint-Laurent. Les indications de son carnet permettent de penser qu'il a rencontré, lui aussi, et immédiatement, la nappe salée. Juste au-dessus du sel, il a, en effet, trouvé un niveau de terrains sans consistance dont la présence a toujours été caractéristique de l'existence d'une nappe de ce genre. L'eau douce étant en surcharge a dû refouler cette dernière, que l'on n'a pu constater matériellement. Plus haut, dans ce même vallon qui, comme la plupart des principaux vallons tributaires de la rive droite du Sanon, doit correspondre à une cassure des marnes et à un élément de nappe, le sondage n° 6, exploité peu de temps, paraît avoir donné lieu à un affaissement tout à fait analogue à celui des sondages n° s 1 et 2. Du reste,
EN MEURTHE-ET-MOSELLE
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tous ces sondages de la Borde étaient sujets à des éboulements prématurés, qu'expliquerait très bien leur caractère de forages alimentaires d'une nappe salée, exploitée ailleurs ou ayant un écoulement naturel. Dans une direction opposée, près d'un sondage de recherches effectué, il y a plus de vingt ans, au Sud-Est du puits de Saint-Laurent, un affaissement du sol paraît se manifester, bien que ce sondage n'ait jamais été exploité. Il y aurait là encore un phénomène caractéristique de la présence d'une nappe. On a cherché à vérifier matériellement cette hypothèse de nappe commune à Saint-Laurent et à la Sablonnière. Des expériences d'enregistrement de niveaux ont été tentées. Elles permettent d'affirmer que la communication des deux exploitations, si elle existe, est très peu large. Les dépressions ne se transmettraient dans cette nappe étroite qu'avec difficulté. Quant à la réalité de ces transmissions, elle n'a pu être absolument démontrée en raison du peu de temps disponible pour les expériences et de l'incertitude qui a plané sur les résultats de celles qui ont pu être faites, par suite de la disposition défectueuse des sondages d'observation, dont les niveaux étaient trop sensibles à l'influence des pluies et du ruissellement. La question, qui, pratiquement, n'a jusqu'ici que peu d'intérêt pour l'administration, reste pendante. La même incertitude règne également sur la relation avec une telle nappe des sondages de Maixe, éloignés de 3 ou 4 kilomètres des stations précédentes. L'importance des distances qui séparent les uns des autres tous ces puits et sondages, comparée à la faible extraction qu'ils fournissent, rend très difficile l'observation matérielle de toute intercommunication hydrostatique possible. Ce qu'on peut affirmer, c'est que cette nappe d'Einville, si peu exploitée et si peu reconnue, est indépendante de