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RICHESSES MINÉRALES
DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE
bassin de la rivière Dumbéa, le terrain crétacé présente une largeur notablement plus considérable, et la formation houillère qu'il renferme offre un développement plus important. Des affleurements de couches nombreux ont été successivement découverts dans les vallons qu'arrosent les différents tributaires de cette rivière : ceux du vallon de la Karigou ont été examinés dès 1865 par M. Garnier, on a fait ensuite quelques fouilles sur le gisement des Bruyères en 1875, et sur celui de la mine Collignon (vallée de la Karigou) en 1887 ; puis, à la fin de 1890, une première série de travaux de recherches ont été commencés par la commission des recherches houillères sur les affleurements du bras gauche de la Nondoué; reportés ensuite sur son bras droit, ils ont été poursuivis d'abord jusqu'au début de janvier 1894, puis ils ont été repris au milieu de 1895 pour être brusquement interrompus au mois de février 1896. C'est en ce dernier point que l'on rouvre quelques travaux. Nous suivrons ces gisements dans l'ordre où on les rencontre en venant de Nouméa, et en longeant la ligne sinueuse de contact des terrains sédimentaires avec le puissant massif serpentineux qui forme la masse des monts Koghis et Kouvelé, ligne qui présente à peu près toutes les sinuosités d'une ligne de niveau voisine de la cote 200. Au pied même du col Tongoué, dans le fond de la vallée de la Ouanéoué et sur le flanc du contrefort qui s'élève sur la rive gauche de cette rivière, se trouvent, constituant le gisement des Bruyères, quelques bancs de grès verdâtres dans lesquels sont intercalés des couches schisteuses et de l'anthracite ; les travaux, vraisemblablement restreints, qui y ont été faits autrefois ne laissent plus voir aujourd'hui qu'un affleurement sur la rive gauche de la rivière : il comprend, entre toit et mur de schistes argileux noirs, trois veines de charbon anthraciteux dont l'aspect n'est pas mauvais; au toit, la veine principale a
LES
GISEMENTS
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HOUILLERS
environ 0 m ,50 de puissance, et à peu de distance au mur se retrouvent deux veines de 30 centimètres, le tout sur un espace de 3 mètres environ ; le pendage, assez raide, a lieu vers le Nord-20°-Est, c'est-à-dire vers le massif serpentineux; au moment de notre visite, la fouille avait été rafraîchie par l'enlèvement d'un peu de charbon pour des usages domestiques ; le caractère anthraciteux de ce charbon est à rapprocher, ici comme au Mont Dore, de la proximité tout à fait immédiate (100 à 200 mètres à peine) des roches éruptives ; les couches plongent vers le massif dans des conditions que l'abondance de la végétation et l'absence de tout sentier ne nous ont pas permis d'observer. Le ruisseau que l'on rencontre immédiatement au Nord est celui de Karigou, où furent exécutées les recherches de M. Garnier : d'après cet Ingénieur, qui avait, rappelons-le, choisi ce point d'attaque comme étant celui où les affleurements avaient la plus belle apparence, «le charbon de Karigou est un anthracite intercalé dans un grès feldspathique identique au grès du terrain carbonifère » ; le pendage des couches varie, au passage d'une faille, du voisinage de la verticale à une faible inclinaison, la direction est Nord-45°-Ouost, peu différente de celle du gisement voisin, qui est Nord-70°-Ouest. Là, comme aux Bruyères, le caractère anthraciteux du charbon doit tenir à la proximité des roches éruptives; M. Garnier l'attribuait au voisinage d'un filon de porphyre euritique. L'exécution d'une galerie en direction de 40 mètres et d'un petit travers-bancs fit reconnaître à M. Garnier que la formation charbonneuse avait l m ,40 de puissance, présentant trois bancs anthraciteux de 0 m ,20, séparés par des bancs schisteux, entre toit et mur de schistes. En direction, les bancs charbonneux s'étranglaient ; d'ailleurs l'anthracite se montrait toujours mélangé à une très grande quantité de schistes et de matières terreuses qui le renTome V, 1904.
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