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RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALEDONIE
Ce sont d'ailleurs des roches de même caractère que celles qui se retrouvent en masses importantes dans cette région de la colonie, tant dans les couches triasiques de la vallée de la Négropo, où elles sont associées au cuivre, que dans les couches crétacées de la vallée de la Poquereux, où elles contiennent un gisement d'or; elles ne renferment nulle part, à notre connaissance, ni nickel, ni cobalt, ni fer chromé, les compagnons habituels de péridotites. Le contact de ces roches, peut-être post-crétacées, avec les formations crétacées est marqué par la présence de matières altérées constituées principalement par de la serpentine au sens minéralogique du mot. Derrière ces massifs éruptifs qui sont restreints comme étendue, il est possible que l'on puisse retrouver avec plus ou moins d'extension les assises crétacées formant l'autre bord du synclinal, comme semble l'indiquer la carte géologique de M. Pelatan. Le fait n'a cependant pas été vérifié en détail et l'esquisse géologique de M. Piroutet ne le confirme pas ; nous ne croyons pas d'ailleurs que la présence de couches de charbon ait été relevée d'une façon nette dans cette région, bien que l'on y ait tracé au moins deux routes, celle de La Foa à Canala par le col de Coindé, et celle de Moindou à Canala par le col d'Amieu. M. Porte signale cependant des grès houillers et des schistes charbonneux assez haut dans la vallée de la rivière de La Foa au pieddeMé-Amèle et jusqu'au voisinage du plateau de Dogny. Les assises crétacées elles-mêmes sont constituées, comme toujours, pardes alternances degrés arénacés particulièrement riches en éléments ferrugineux et de schistes gris riches, eux aussi, en enduits ferrugineux rougeâtres : ces derniers sont tout particulièrement développés, avec pendage Nord-Est, dans le village de Moindou (où ils appartiennent peut-être bien en partie au lias), on les retrouve en lits fréquents, quoique moins puissants, dans la montagne
LES GISEMENTS
HOUILLERS
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de Moméa, on en constate également la présence dans les travaux de la nouvelle route de Moindou à Bourail par la vallée de la Boguen, d'une part au point où cette route coupe la ligne de collines qui sépare la vallée de la Moindou de celle de la Nessadiou, et d'autre part sur les hauteurs qui s'élèvent entre la vallée de la Nessadiou et celle de la Boguen (col de Boguen). Enfin des roches éruptives se rencontrent fréquemment en dykes traversant ces formations (dykes d'orthophyre puissants à quelques kilomètres à l'Ouest de Moindou sur la route de Bourail), tandis que l'on trouve, tant sur la rive gauche que sur la rive droite de la Moindou, des tufs mélaphyriques coquilliers intercalés dans les grès arénacés ; M. Heurteau les signale aux sommets Mé-Oualib et Mé-Oayoli et sur la ligne de crêtes qui s'étend de Moindou à la tribu de Moméa (*); nous les avons encore suivis au Sud de ce village, ce qui montre qu'il y a là une formation importante et continue, qui parait être à peu près immédiatement subordonnée aux couches de houille. Quant aux couches de houille qui sont intercalées dans ces formations, il nous est impossible d'essayer d'en définir le nombre et la succession : les travaux épars qui ont été faits sur les unes et sur les autres ne permettent pas d'établir une coordination entre les différents affleurements, coordination d'autant plus difficile à fixer que les accidents secondaires sont nombreux, ainsi que l'attestent non seulement les brouillages reconnus en de nombreux points par les tranchées pratiquées pour l'ouverture des routes, mais encore les variations de pendage souvent très brusques d'un point à un autre très voisin. Quoi qu'il en soit, les affleurements connus sont nombreux; ils paraissent indiquer l'existence de plusieurs couches se rangeant dans la catégorie des couches moyennes et mémo (*) Loc. cit., p. 423.