Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
672
RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE
vaillent en vertu des engagements initiaux; mais beaucoup d'entre eux, arrivés au terme de ces engagements, reçoivent aujourd'hui des salaires voisins de 5 francs, qu'ils semblent gagner par leur travail. Il paraîtrait que le gouvernement de l'Indo-Chine hésiterait à se prêter à denouveaux enrôlements. Les Javanais et les Hindous n'ont été employés jusqu'ici qu'exceptionnellement sur les mines ; ils ne constitueraientpas, croyons-nous, des travailleurs suffisamment robustespour les travaux d'abatage. Ils reçoivent un salaire de1 franc par jour, non compris la nourriture, et une redevance de 50 centimes par jour est payée au service de l'immigration pour les frais d'importation. Les travailleurs noirs ne sont guère qu'au nombrede 200 ou 300 sur l'ensemble des exploitations de la colonie ; un assez grand nombre d'entre eux sont deshommes des îles Loyalty, mais quelques exploitants ont réussi à diverses reprises, moyennant entente avec les chefs indigènes, à engager des équipes de Canaques de laGrande-Terre pour six mois ou un an. Ces hommes reçoivent toujours le logement, la ration représentant à peine 1 franc par jour, et un salaire qui n'était au début que de 250 à 350 francs pour trois ans,, mais qui a été ensuite porté à 1 franc par jour et atteint aujourd'hui 40, 50 ou 60 francs par mois, suivant les régions, quelquefois même 75 francs, surtout pour les Loyaltiens. Ce n'est qu'exceptionnellement que nous les avons vu employer au travail des carrières mêmes ; cependant, dans une mine ils paraissent s'acquitter assez bien d'une partie de ce travail ; plus souvent occupés au transport du minerai, c'est presque toujours à eux que l'on confie les opérations du chalandage, pour lesquelles ils excellent.
673
CONDITIONS ÉCONOMIQUES DE L'INDUSTRIE MINIÈRE
Pour donner une idée de ce que peut être l'importance des différents éléments que nous venons de mentionner comme constituant la main-d'œuvre employée dans les mines, nous indiquons ci-dessous la répartition par catégories du nombre des ouvriers employés et du nombre des journées faites au mois de mai 1902 dans les différentes exploitations du groupe de Thio, le plus important des centres miniers de la colonie.
NOMBRE D'OUVRIERS CATÉGORIES
de travailleurs
Arabes libérés Relégués et assignés . . .
groupe groupe mine des travaux des travaux Toumourou du Plateau de la Dothio
38 58 9
mine des Bornets
2
77 38
63 57
70
87
262
6ô 1 1
lue
182
108
30 10,7
TOTAL
38 200 ttH 70
95 3
il
1 317
809
NOMBRE DE JOURNÉES CATÉGORIES
de travailleurs
Daim des Arabes libérés Relégués et assignés . . .
groupe groupe mine des travaux des travaux Toumourou du Plateau de la Dothio
820 1.503 277 1.631
, 1.909 979
w
6.328
4.393
2.004
63
1.504 1.155 »
»
1 . 455 29 21
»
mine des Bornets
»
2.763
495 4.003
"
.
2.806
7.157
TOTAL
f>20 5.(109 2.411 1.6.14 1.950 8.799 il
Î0.7.4
D'autre part, on peut dire qu'aujourd'hui les prix de revient de la main-d'œuvre par journée de neuf heures