Annales des Mines (1904, série 10, volume 6) [Image 10]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

12

LE CUIVRE EN TRANSCAUCASIE

PRODUCGOUVERNEMENTS ARRONDISf-KMKNTS

MINES

TION

(minerai)

ponds Klisabetbopol . Élisabethopof . . Kedabeg-. . . . 3.440.515 Zanghezour . . . Sionninsk . . . 118.205 00.1)30 Ougourtchaï. . 77.09G Halizouri. . . . 19.850 Benr-Zami. . . 19.275 Dajdag-an . . . 13.179 Tiflis '. Bortchala . . Allah-Verdi . . 1.497.490 Tehamlouk. . . 25.800 Chag-ali-Héliar. 75.918 Batoum .... Batoum 2'w.288 Beglevan. . . . 3.000 2.500 Hédrévat. . . . 400 Artvin Dzandzoul . . . 961.265 Porosset. . . . 14.000 Bécbaoul. . . . 3.470 ijrielski . . . . 1.200 Mourvan. . . . 370 Erivan Alexandropol . . Sitzimadan. . . 7.100 Froîoff 500

Kedabeg. . . Sionninsk . . Ougour-Tchaï Halizouri. . .

Allah-Verdi .

Ergha ....

0.019.551'

Passons maintenant h l'étude des principaux gisements.

GOUVERNEMENT D'ÉLISABETHOPOL.

I-

ARRONDISSEMENT

DU

ZANGHEZOUR.

Les mines et usines du Zanghezour se trouvent dans un massif montagneux, s'étendant sur les deux gouvernements d'Élisabethopol et d'Érivan, limité au Sud par la vallée de l'Araxe, qui forme frontière avec la Perse, au Nord et à l'Est par le cours du Bergouchet, et se poursuivant à l'Ouest jusqu'aux environs de Nakhitchevan. Cette région très accidentée est dominée par des sommets assez élevés, l'Ichiklou, de 3.565 mètres, dans la partie septentrionale, le Kambil (3.410 mètres), au centre, enfin le Khapoudjik (3.575 mètres), au Sud.

LE CUIVRE EN TRANSCAUCASIE

13

On ne peut atteindre le Zanghezour que par deux voies commodes : l'ouverture récente au trafic de la ligne d'Alexandropol à Érivan permet de remonter d'Érivan à Nakhitchevan par une route de 140 verstes ; puis, par des sentiers d'une cinquantaine de verstes, on arrive dans la région où se trouvent les usines de Sionninsk, d'Halizouri et' de l'Ougourtchaï. Mais les communications sont plus faciles par l'ancienne voie d'accès qui, partant de la station d'Evlak sur le chemin de fer Tiflis-Bakou (63 verstes à l'Ouest d'Élisabethopol), comprend d'abord, sur 85 verstes, une bonne route jusqu'à Choùcha, puis, sur 50 verstes jusqu'à Ghirioussy, un mauvais chemin, et enfin des sentiers sur 60 verstes. Malgré son éloignement des marchés de Transcaucasie, le Zanghezour a toujours été le siège d'une industrie notable du cuivre. C'est qu'en effet la Perse en est très rapprochée, et les caravanes de chameaux n'ont guère plus d'une centaine de verstes à parcourir pour atteindre à Tauriz un des centres commerciaux et industriels les plus riches de la Perse. De tout temps, la chaudronnerie a là employé des quantités assez fortes de cuivre, et le Zanghezour était remarquablement situé pour conquérir ce marché. Encore maintenant la plus grande partie de la production, bien qu'elle se soit singulièrement accrue en ces dernières années, est absorbée par la Perse. — Les expéditions vers les provinces russes ne pourront guère se développer que lorsque des voies plus commodes permettront le transport des produits ou quand la construction du chemin de fer d'Érivan à Bakou, qui suivra la vallée de l'Araxe, aura réduit de 200 à 30 verstes le parcours pour arriver à une voie ferrée. Historiquement, les gisements cuprifères du Zanghezour semblent avoir été connus depuis les temps les plus reculés. Il paraît en effet établi que les Mèdes et les Perses, au temps où leur civilisation était si avancée,