Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
16
LE CUIVRE EN TRANSCAUCASIE
LE CUIVRE EN TRANSCAUCASIE
été suivis horizontalement sur plus de 2 kilomètres, l'épaisseur variant de 0 m ,15 à 3 mètres, en moyenne 0 m ,75. Le pendage est ordinairement de 60 à 70°. La teneur en Cu oscille entre 5 et 40 p. 100. Ajoutons que les gisements présentent de nombreux élargissements et rétrécissements ; des failles provoquent fréquemment des rejets ; mais jamais elles ne causent de difficultés sérieuses pour les recherches. Sur quelques gites on a des renseignements assez complets. Sur les bords de l'Agarak-Tchaï, on exploite une brèche dont les éléments feldspathiques sont cimentés par une argile ferrugineuse et calcarifère ; le minerai y est en amas, quelquefois réparti dans le ciment, constitué, sur plus de 35 mètres de hauteur verticale à partir de l'affleurement, par de la malachite, du cuivre oxydé et du cuivre natif. L'épaisseur moyenne est de 0 m ,60. La brèche est comprise entre des syénites au toit et des diorites au mur. A Katara, dans la vallée de l'Ougourtchaï, un filon de quartz presque vertical, dont la puissance atteint l m ,50 dans les parties supérieures pour tomber bientôt à 0 m ,70, contient dans sa partie médiane de la pyrite de cuivre presque pure; mais, au fur et à mesure qu'on s'éloigne du centre pour se rapprocher des roches encaissantes, la teneur en cuivre diminue, au contraire du quartz, qui devient de plus en plus prédominant. Malgré tout, la teneur de l'ensemble du filon est de 12 p. 100. Près du Kawart-tchaï, affluent du Tschouloundour, on a reconnu un gisement cuprifère composé de filons presque horizontaux, parallèles entre eux, d'une épaisseur de 0 m ,30 à 0 m ,40, mais très riches (20 à 40 p. 100 de cuivre) et répartis au milieu d'une venue quartzeuse. L'usine d'Halizouri exploite une veine de quartz traversant les porphyres du Saïat-Dagh, assez riche en pyrite de fer : le minerai de l'Ougourtchaï se présente dans les mêmes conditions.
Les procédés d'exploitation se sont un peu perfectionnés dans ces dernières années : les paniers et les sacs ont fait place à des bennes ou à des wagonnets ; des machines d'extraction ont été installées sur les puits, quelquefois constituées par de simples manèges à chevaux; mais la tendance est d'avoir des appareils utilisant la vapeur fournie par des chaudières chauffées au bois ou au charbon de bois. Les mines de Sionninsk et Katara, appartenant à Melik Azariantz, sont les seules qui aient une méthode régulièrement suivie et d'où l'on sorte des minerais de teneur au-dessous de 6 à 7 p. 100. On parle même d'y faire des installations électriques qui utiliseraient les forces hydrauliques abondantes dans la région. En 1902, le Zanghezour a produit 338.535 pouds de minerais ainsi répartis : Mines d'Halizouri
17
19.730 pouds
—
d'Ougourtchaï
77.096
—
—
de Katara
90.930
—
—
de Sionninsk
— —
118. 203
—
de Dagdagan-Dongiski. . . .
13.179
—
de Benr-Zami
19.273
—
§ 2. Traitement des minerais. — Au point de vue du traitement des minerais , il faut distinguer dans les usines du Zanghezour deux catégories : dans l'une, on emploie encore, avec peu de modifications, l'ancien procédé, dit asiatique ou persan : grillage à mort, fusion pour cuivre noir et raffinage; dans la seconde, qui comprend les seules usines de Sionninsk, on a profondément innové en introduisant l'emploi de convertisseurs Manhès. L'usine de l'Ougourtchaï, qui rentre dans la première catégorie, effectue d'abord un grillage des minerais en tas de 2 à 6.000 pouds avec une dépense de 50 à 150 pouds de bois. Mais on n'éliminerait pas ainsi suffisamment le soufre : on continue l'opération dans de petits fours dits fouliks, Tome VI, 1904.
2