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LE CUIVRE EN TRANSCAUCASIE
LE CUIVRE EN TRANSCAUCASIE
30 tonnes), et est arrêtée aujourd'hui. Delidjane étant relié par une route à Karakliss, station du chemin de fer de Tifiis à Alexandropol, distante seulement de 35 verstes, pourrait acquérir une certaine importance, surtout maintenant que l'attention se porte sur la région voisine deChagali-Héliar et de Sitzimadan.
du gîte les plus riches en cuivre : ils procédaient par la méthode asiatique, reste des métallurgies passées, par grillage à mort dans des fouliks et fusion dans des petits fours à cuve à souffleries manœuvrées à bras. On arrivait ainsi à produire, bon an mal an, une centaine de tonnes (*) d'un cuivre noir à 73-78 de Cu, que l'on envoyait au raffinage à Kedabeg. En effet des essais de purification sur place n'avaient pas donné de bons résultats : on obtenait bien, dans des fours à réverbère, un produit à plus haute teneur en Cu, mais encore très impur et très cassant, à cause de l'oxydation qu'il avait subie. Aussi, malgré ce traitement, devait-on le renvoyer encore à Kedabeg, étant inutilisable en cet état par les consommateurs locaux. — On n'avait pas mieux réussi quand, pour réduire les dépenses en charbon de bois employé dans les fouliks et fours de fusion, on avait voulu se passer de ces derniers appareils et griller les minerais bruts en tas : l'élimination du soufre n'était pas assez complète pour obtenir, à la fusion, autre chose qu'une matte, et les complications amenées par le grillage et la fusion ultérieure de cette matte rebutèrent les petits industriels, qui revinrent à leurs primitives méthodes. Les difficultés de transport du cuivre noir obtenu, transport qui devait se faire à dos de chameaux ou de chevaux par de mauvais sentiers peu sûrs, dans la montagne, jusqu'àKedabeg, grevaient considérablement le prix de revient; la concurrence que se faisaient les usines de Transcaucasie, qui ne pouvaient qu'alimenter des marchés
GOUVERNEMENT DE TIFLIS.
I.
— ARRONDISSEMENT DE LA BORTCHALA.
§ 1. Groupe d'Allah-Verdi, Akthala, Tchamlouk. — La région d'Allah-Verdi, qui est devenue aujourd'hui très importante au point de vue de la production du cuivre en Transcaucasie, est située à 80 kilomètres environ au Sud de Tifiis, dans un pays très montagneux, coupé par les gorges profondes de la Débéda et de la Bortchala. Connue depuis l'antiquité la plus reculée, puisque ses gisements métallifères paraissent avoir été exploités pour or,, cuivre et argent, au temps des Assyriens et des Phéniciens, elle subit un long arrêt dans son développement industriel, lors de cette période de guerres continuelles qui ensanglantèrent le Caucase jusqu'aux siècles derniers. L'établissement d'un gouvernement plus solide, lorsque les rois de Géorgie s'allièrent aux tsars, la prise de possession par les Russes, en 1801, quand Georges XIII leur céda son royaume, amenèrent plus de tranquillité et de sécurité. Aussi Allah-Verdi et Tchamlouk, qui étaient seuls à cette époque exploités comme gisements cuprifères, Akthala ayant surtout fourni, jusqu'à ces dernières années, des minerais argentifères et aurifères, reprirentils une certaine importance. Des Grecs, qui constituaient la population du village d'Allah-Verdi, traitaient alors, dans des installations à proximité des mines, les parties
(*) Les statistiques officielles russes donnaient, pour Allah-Verdi et Tchamlouk : 1870. 1872. 1874. 1876.
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4.956 pouds de métal fondu, soit ... 5.154 — — ... 7.123 — — ... 4.525 — — ...
81 tonnes 84 — ' 117 —! 74 —