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LA FUSION PYRITEUSE
LA FUSION PYRITEUSE
lie apparente qui semble devoir s'expliquer principalement par la différence de composition minéralogique des minerais traités, ceux-ci renfermant surtout de la pyrrhotite à Ducktown, de la pyrite à Allah- Verdi. L'intervention de minerais complètement oxydés contribue en outre, dans cette dernière usine, àfaciliter l'élimination du soufre ainsi que du fer avec lequel il est combiné. Au point de vue économique, les résultats obtenus sont beaucoup moins avantageux à Allah-Verdi qu'à Ducktown, puisque la consommation de combustible, rapportée à la tonne de minerai, est de 120 kilogrammes dans la première usine et de 34 seulement dans la deuxième. En admettant que le coke du bassin du Donetz, employé à Allah-Verdi, tienne 82 p. 100 de carbone, les éléments positifs du bilan thermique seraient les suivants, pour la marche étudiée ci-dessus et en négligeant, comme dans le cas de Ducktown, la chaleur de formation des silicates : En grandes calories
218 kilos de S passant à l'état de SO 2 : 0,218 X 2220 == 165 kilos deFe passant à l'état de FeO : 0,165 X 1132 ==
484,0 C. 190,0 C.
98 k *,4 de carbone J à l'état de CO : 0,0984 X 2458 == passant : ( à l'état de CO 3 : 0,0984 X 8137 =
674,0 C. 216,0 G. 800,7 C. 1474,7 C.
En admettant que la combustion du carbone s'effectue pour un tiers environ à l'état de CO et pour deux tiers à l'état de CO 3 , hypothèse assez vraisemblable dans le cas actuel, la chaleur dégagée par cette combustion serait de 610 calories; elle représenterait 47,5 p. 100 du total, alors qu'à Ducktown, dans l'hypothèse de la combustion complète à l'état de CO2 , l'oxydation de la pyrite fournirait les quatre cinquièmes de la chaleur dégagée.
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Chauffage du vent. — Dans le cas de la fusion pyriteuse simple, le chauffage du vent ne peut présenter que des avantages. Il introduit dans l'ouvrage une quantité additionnelle de chaleur, qui facilite la formation et la fusion des scories, sans donner lieu, d'ailleurs, à aucun inconvénient au point de vue de la régularité de la descente des charges. Dans la fusion pyriteuse avec addition de combustible, la modification de régime due au chauffage du vent est plus complexe. Le relèvement de la température du courant gazeux accélère la réaction de l'oxygène sur le carbone : la proportion d'oxygène libre dans le courant gazeux, à une hauteur déterminée au-dessus des tuyères, devra donc se trouver réduite et l'activité de l'oxydation des sulfures pourra en être ralentie. La valeur effective de ces considérations dépend absolument de l'intensité du soufflage et, dans une certaine mesure, de la densité du combustible. C'est donc la pratique seule qui permettra de se rendre compte des avantages et des inconvénients du chauffage du vent ; elle est en somme favorable à cette pratique. Les essais de chauffage du vent employé dans la fusion pour mattes remontent assez loin. Pendant les années 1834-1837, on avait réalisé à Freiberg une série de campagnes expérimentales au vent chaud, dans des conditions qui n'étaient malheureusement pas rigoureusement comparables avec les campagnes antérieures, effectuées au vent froid, la composition des charges étant un peu différente dans les dçux cas. Avec le vent chaud, les additions de scories plombeuses étaient relativement un peu moins fortes qu'en travail courant. Néanmoins, l'écart n'étant pas très considérable, on pouvait, des observations faites, tirer des conclusions favorables à l'emploi de l'air chaud. En maintenant la température du vent entre 200° et 260° C, on avait réalisé une réduction de 20 à 27 p, 100