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LA FUSION PYRITEUSE
minerai. D'après M. Reybold, l'emploi du vent chaud aurait permis de réduire cette consommation de moitié, tout en augmentant la fluidité des scories et améliorant par suite la séparation de celles-ci d'avec la matte. Aucune indication n'a été donnée sur la variation de production journalière du four sous l'influence de la substitution du vent chaud auvent froid. Le vent est donné sous une pression de 126 à 155 millimétrés de mercure et à une température de 770° F. (410° C). Il est refoulé par un ventilateur qui pourrait débiter 440 mètres cubes par minute, puis chauffé dans un appareil en fonte. M. Reybold a essayé d'établir le bilan thermique de la marche auvent chaud, sur la base des productions et consommations de chaleur par minute de fonctionnement du four. 11 est regrettable qu'il ait pris pour base, pour l'établissement de ses calculs, des données incertaines ou incomplètes, mais il l'est plus encore qu'il n'ait effectué aucune détermination exacte de la masse et de la composition du courant gazeux. M. Reybold a employé en effet, pour le calcul du volume d'air insufflé, une méthode peu ordinaire. Étant donné qu'on bride par minute, dans l'appareil de chauffage du vent, o ts ,16 de combustible dont le pouvoir calorifique est de 5.800 calories, il a admis d'abord que la chaleur transmise à l'air était de 3.470 calories par kilogramme de combustible; puis, se fondant sur ce que la température de l'air sortant de l'appareil était supérieure de 700° Fahr. (390° C.) à la température d'entrée, il en a déduit d'abord la chaleur apportée par le vent dans l'ouvrage, puis le poids de vent débité par minute, poids qu'il a évalué à 193 kilogrammes. Au lieu de déduire de ce chiffre, plus ou moins discutable, lacomposition du gaz du gueulard, M. Reybold a supposé : 1° Que tout le soufre de la pyrite chargée au gueulard
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était brûlé par le vent, avec formation de SO-, et que la totalité de la chaleur ainsi dégagée devait entrer dans le bilan thermique ; 2° Que le carbone brûlait pour un tiers à l'état d'acide carbonique et pour deux tiers à l'état d'oxyde de carbone,, comme dans les hauts fourneaux. Nous avons vu quel est le degré d'exactitude que l'on peut attribuer à la première hypothèse. La deuxième est certainement inexacte, car les conditions de la combustion du carbone dans un four de fusion pour mattes sont essentiellement différentes de ce qu'elles sont dans un haut fourneau. Combinée avec la première, elle exigerait, par minute, un poids d'air insufflé un peu supérieur à celui calculé par M. Reybold en prenant pour point de départiesconditions du chauffage. Il est fort probable qu'en réalité le poids d'air introduit par minute est supérieur à 193 kilogrammes, qu'une partie du soufre des pyrites distille près du gueulard pour brûler à l'extérieur du four, enfin que le rapport CO (en vol.) est en réalité supérieur à l'unité. Il faudrait donc, dans le bilan thermique établi par M. Reybold, réduire la quantité de chaleur provenant de la combustion des sulfures et augmenter considérablement celle produite par la combustion du carbone ou apportée par le vent. Sous ces réserves, et sous d'autres, d'importance secondaire, au sujet de l'exactitude des coefficients employés, nous reproduisons ci-dessous les chiffres proportionnels donnés par M. Reybold: Proportions Chaleurs dégagées
Oxydation de la pyrite Combustion du coke Chaleur apportée par le vent
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