Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
162
LES CHARBONS
les Jeux principales couches, si bien que la largeur du champ d'exploitation peut s'élever à 3 kilomètres. Il y a deux couches principales de 1 mètre et de 2 m ,40 respectivement. Le charbon tient par endroits moins de 35 p. 100 de matières volatiles, et le rendement en coke dépasse 50 p. 100. C'est là que sont situées les mines appartenant à l'usine impériale de Wakamatsu, qui en tire son coke. La teneur en cendres de la houille est de 7 p. 100 ; celle du coke, fabriqué avec de la houille non lavée, peut s'élever à 20 p. 100. Enfin, une dernière série d'affleurements se trouve plus à l'Est, aux environs de Daïbu. On y trouve deux couches principales de l m ,20 et de 1 mètre d'épaisseur respectivement, qui affleurent en arc de cercle concave vers le Sud-Ouest et qui plongent de ce côté en venant buter contre un massif de granité très étendu. Tel est l'ensemble, presque continu, du bassin de Chikuho. Il est formé d'une suite régulièrement alternée de synclinaux et de lignes simples d'affleurements dont l'allure en profondeur est mal connue. Si l'on ne considère que les parties du gisement exploitées, comme les flancs orientaux des synclinaux ne contiennent du charbon qu'exceptionnellement, il en résulte que l'on travaille sur une série d'affleurements parallèles dirigés au Nord-NordOuest et pendant de 12 à 15° vers l'Est. Ils présentent tous deux couches principales : la couche inférieure, épaisse de 1 mètre à l m ,50, contient du charbon généralement pur et sec ; la couche supérieure, dont l'épaisseur varie de l m ,50 à 2 m ,40, est souvent transformée en coke naturel ou en anthracite ; elle ne fournit d'ailleurs qu'un charbon d'ordinaire assez sale, en raison de l'interstratification des schistes et du charbon vers le toit. A ce bassin de Chikuho se rattachent géographiquement quelques petits bassins isolés du Nord de l'île : ceux de Kokura, de Numakata et de Kasuya. On y retrouve
DU JAPON, DU PETCHILI ET DE LA MANDCHOURIE
163
généralement les deux mêmes couches avec une disposition plus ou moins synclinale. Le charbon en est médiocre ; cette circonstance, jointe à la difficulté des communications pour les deux derniers bassins, a restreint leur exploitation. 2. Bassin de Karatsu. — Ce bassin est formé par des couches généralement assez minces, mais pures. Au Nord, elles affleurent sur les bords de la rivière Matsura en s'appuyant à l'Est sur le massif volcanique que nous avons signalé comme limite occidentale du bassin de Chikuho. Il y a deux couches exploitées à l'affleurement ; l'épaisseur moyenne est de 1 mètre ; elles pendent au SudOuest. Le charbon de la vallée de la Matsura est de bonne qualité. La presque totalité de l'extraction, 558.000 tonnes en 1902, est embarquée au port de Karatsu, grâce au chemin de fer qui descend la vallée. Les affleurements se prolongent vers le Sud et sont exploités au voisinage de la ligne principale de chemin de fer. Le charbon y est inférieur à celui de Karatsu, mais on l'exploite en raison de la facilité du transport sur Nagasaki, où on en expédie une centaine de mille tonnes par an. Ces couches réapparaissent à l'Ouest en de nombreuses localités de la côte. Elles y sont très minces (0 m ,60 au maximum) et constamment traversées par des dykes d'andésite. Il existe quelques petites exploitations disséminées sur la côte entre Imukai et Sasebo ; leur production, qui est dirigée sur Nagasaki, ne dépasse pas 150.000 tonnes par an. 3. Bassin de Miike. — Près de Miike existe un affleurement de 4 ou 5 kilomètres de longueur ; il est compris entre Omuta, au bord de la mer, où une faille le limite à l'Ouest, et le noyau granitique qui s'étend vers le Sud à