Annales des Mines (1904, série 10, volume 6) [Image 88]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

168

LES CHARBONS

pointe de l'île. Les travaux d'exploitation, qui ne sont que préparés, seront entièrement sous la mer. On remontera d'abord au Nord, vers l'affleurement qui est suivant la pente à 240 mètres du puits, en laissant un pilier de protection de 103 mètres. Au Sud, on descendra en traversant les failles, dont une, qui abaisse les couches de 60 mètres, a déjà été traversée par les travaux anciens de la couche n° 1. Les couches s'enfoncent au Sud-Est dans la direction de l'île Hashijima, située à 4 kilomètres. On y a retrouvé les trois couches inférieures pendant à l'Ouest. S'il n'y a pas de faille importante bouleversant les couches entre les deux îles, il doit y avoir un bassin arrondi où la direction des couches, qui est à peu près Ouest-Est au Sud de Takashima, s'infléchit assez pour devenir NordSud à Hashijima. On espère donc pouvoir relier les nouveaux travaux de Takashima à ceux de Hashijima. Dans cette dernière île, il y a deux puits de 210 mètres. Les travaux sont surtout en descenderie dans les trois couches inférieures. Ils sont déjà à 390 mètres de profondeur, alors que la profondeur de la mer entre les deux îles ne dépasse pas 40 mètres. La production des îles en 1902 a été de 187.634 tonnes, dont plus des deux tiers viennent de Hashijima. Les deux nouveaux puits de Takashima doivent commencer à produire dès la fin de 1904, et tripler tout de suite la production de l'île en l'augmentant encore parla suite. Il est vrai que les anciens travaux, qui fournissent 200 tonnes par jour, seront épuisés à la fin de 1905. Le charbon de ce bassin est très réputé pour sa pureté. Voici quelques analyses qui nous ont été fournies aux mines :

DU JAPON ,

DU

PETCHILI ET DE LA MANDCHOUR!^ Couche JI" 1 p. 100

Matières volatiles. .

N" 2 p. 100

169

N« 3 p. 100

N« 4 p. 100

39,88

42,08

37,15

36,95

3,41

2,45 1,10

2,33

2,01 1,10

0,2b

0,11

1,45 0,12

55,50

54,38

59,05

1,22

0,10 59,94

L'analyse publiée dans la Geology of Japan est moins favorable et accuse 6,53 de cendres et 0,65 de soufre. 5. Gisement d'Amakusa. — C'est un petit gisement d'anthracite, ou plutôt un groupe de deux petits gisements situés sur la côte Ouest de l'île Amakusa, à Shiki et à Onuki. Il y a trois couches de 0 m ,60 à 2 mètres d'épaisseur. Elles fournissent un charbon anthraciteux qui contient de 7 à 13 p. 100 de matières volatiles. De nombreux dykes de liparite les coupent, transformant sur leur pt ssage l'anthracite en coke naturel. On produit à peu pris 30.000 tonnes d'anthracite. La majeure partie en est mélangée avec du charbon gras de Takashima pour faire des briquettes destinées à la marine de guerre japonaise. On projette aussi de faire du coke avec le même mélange pour les usines impériales de Wakamatsu. §2.

— GISEMENTS DE L'ÎLE HONSHU (GRANDE ÎLE).

Il y a dans la grande île deux gisements exploités : dans la province de Nagato, située sur le détroit de Shimonoseki, et dans celle de Iwaki, sur la côte Nord-Est. Le gisement de Nagato est d'époque liasique ou plus probablement rhétienne (*), comme le charbon du Tonkin. Il ne contient que des couches minces qui' coupent un (*) Matajiro Yokoyama, On some fossile plants frorn the coal-bearing séries of Nagato {Journal of the collège of science, vol. XIV, 1801), Tokyo.