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LES CHARBONS
maximum. Ou a étudié, au début de 1903, des projets dedéveloppement de l'exploitation par le fonçage d'un puitsvertical CD, qui irait recouper la 7 e couche à 126 mètres de profondeur et la 10° à 180 mètres. On devait extraire par ce puits 150.000 tonnes par an, ce qui correspondait à la consommation prévue de l'Est-Chinois. Mais ces projetsont été ajournés dès l'été de 1903 devant les résultats des recherches faites sur d'autres gisements où le charbon est .. meilleur et plus avantageux. Le charbon de Yentaï est en effet très maigre, il contient moins de 15 p. 100 de matières volatiles ; déplus, il est très sale et très friable. On le trie à la mine en gros qui forme 40 p. 100 du total (13 tonnes par jour) et qui est seul vendu au chemin de fer au prix de 14 francs la tonne, et en menu qui est vendu aux Chinois des environs. Il faut signaler que, si la G ie de l'Est-Chinois semble peu disposée à développer l'exploitation de Yentaï, ellefait étudier un gisement de lignite situé en Mandchourie à Dalaï-nor, à quelques kilomètres de Mandchouria, station frontière de la ligne transbaïkalienne. Ce seraitun combustible précieux pour cette partie de la ligne. On ne brûle en effet que du bois dans les foyers de locomotives depuis Missovaïa sur le lac Baïkal jusqu'à Kouangtchen-tsi, station située entre Kharbine et Moukden, à 286 kilomètres au Nord de cette dernière ville. Fou-choun. — Ce gisement est le plus important de ceux que possède la Cie Minière de Mandchourie. Cette dernière est une filiale de la Banque Russo-Chinoise qui l'a créée en 1902, en lui passant les droits qu'elle avait obtenus du Gouvernement impérial chinois pour l'exploitation des mines en Mandchourie. Ces droits consistent soit en des concessions définies de combustibles, de mineraismétalliques ou de métaux précieux, soit en des concessions comprenant des régions entières avec toutes Ies~ richesses minérales qu'elles peuvent contenir, en particu-
DU JAPON, DD PETCHILI ET DE LA MANDCHOURIE
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lier une zone de 30 kilomètres le long de la ligne de l'EstChinois. La 0 e Minière de Mandchourie est une société d'études, au capital de 1 million de roubles seulement ; elle ne peut faire que des reconnaissances et des travaux de recherches pour apprécier la valeur des gisements et en passer l'exploitation à de nouvelles sociétés qu'elle constituera avec l'aide de la Banque Russo-Chinoise. Jusqu'à présent les travaux de recherches ont été faits dans deux ou trois mines d'or, et sur quelques gisements de charbon, dont celui de Fou-choun est le principal. Fou-choun est à 35 kilomètres à l'Est de Moukden et sur la rive gauche de la rivière qui passe dans cette ville. L'affleurement se fait sur les flancs des collines qui bordent la vallée au Sud. Il y a deux couches, dirigées do l'Est à l'Ouest et inclinées de 30° vers le Nord. Une seule est importante, la couche supérieure, qui a plus de 30 mètres d'épaisseur à l'affleurement. Deux sondages de24 mètres l'ont recoupée et lui ont trouvé la même épaisseur. La couche inférieure, située à une distance normalede 100 mètres, a 4 mètres d'épaisseur, mais son charbon est très sale. L'affleurement se poursuit sur 15 kilomètres de longueur, coupé par deux rivières en trois tronçons, dont deux appartiennent à la O" Minière. Des Chinois y ont travaillé d'après la même méthode qu'à Yentaï pendant l'hiver 1902-1903 et ont extrait 45.000 tonnes de charbon. L'été dernier, aucun travail n'a eu lieu, les galeries étant en partie inondées. Le charbon est très gras. Il contient 40 p. 100 de matières volatiles; la teneur en cendres est de 10 p. 100.11 est supérieur à celui de Yentaï, et la C ic de l'Est-Chinois s'est déclarée disposée à consommer toutes les quantités qu'on pourra lui en livrer. Aussi avait-on déjà, au milieu de 1903, préparé le devis d'un projet d'exploitation à l'européenne. On projetait deux puits qui auraient recoupé la couche à 120 mètres de profondeur ; ils feraient à eux deux une