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DÉCOMPOSITION DES CIMENTS A LA MER
ont conduit à une fixation du sulfate de chaux très faible : après 1 mois
—
3 mois
0B r ,027
0 ,027
La plupart des ciments Portlands fixent ainsi une quantité de sulfate de chaux bien supérieure à celle qui correspond à leur teneur en alumine et semblant croître avec le temps d'une façon indéfinie. Quelques ciments d'une composition spéciale, et dont la résistance à la décomposition par l'eau de mer avait été particulièrement remarquable, ont donné lieu à une fixation moindre d'acide sulfurique : 1° Ciment Portland additionné de son poids de gaize grillée. Il n'a fixé après quatre mois que (F, 056 de sulfate de chaux au lieu de 0B ',119 d'après sa teneur en alumine ; 2° Ciment à indice très élevé, renfermant 50 p. 100 de poussière lourde. La fixation de sulfate de chaux après quatre mois a été de 0 sr ,131 au lieu de 0 B ,205. 3° Ciment anglais à grosse mouture: a fixé 0g ',165 au lieu de 0gr ,20i. Mais, dans aucun cas, la limite de fixation du sulfate de chaux n'avait été atteinte, et il est certain qu'à la longue la limite théorique eût encore été atteinte et dépassée. Ces résultats sont difficilement explicables avec les données scientifiques réunies aujourd'hui sur les combinaisons du sulfate de chaux. On pouvait supposer qu'il se formait des combinaisons de sulfate de chaux avec d'autres corps que l'aluminate de chaux : le carbonate de chaux, les ferrites de chaux, les silicates de chaux ; les expériences de M. Deval faites dans cette direction ont conduit à des résultats négatifs. On pouvait encore supposer que le sulfate de chaux hydraté se déshydratait pour donner un corps analogue à l'anhydrite et insoluble ;
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mais les expériences que j'ai faites sur l'anhydrite ont montré que ce corps avait une solubilité sensiblement égale à celle du gypse, que la saturation seule était plus longue à se produire. Une dernière hypothèse est que le silicate de chaux des ciments extrêmement divisés se comporte à la façon des corps poreux et retient superficiellement les sels dissous dans la liqueur, le sulfate de chaux en particulier, comme le ferait de la poussière de charbon de bois; mais ce sont là seulement des hypothèses, qui demanderaient à être soumises à un contrôle expérimental. j II a semblé nécessaire d'entrer dans des détails un peu longs au sujet de l'action du sulfate de chaux sur les ciments, car c'est à ce corps et à ce corps seul que doivent être rapportées toutes les difficultés que présente l'emploi des ciments à la mer.
DEUXIÈME PARTIE. ACTIONS MÉCANIQUES DUES AUX PHÉNOMÈNES CHIMIQUES.
Si des réactions chimiques sont la cause première du durcissement des ciments, il ne s'ensuit pas que toutes les réactions, dont ces produits peuvent être le siège, aient nécessairement le même effet. Il est au contraire des cas où les réactions chimiques amènent la désagrégation des mortiers ; elles peuvent le faire par deux procédés tout à faits différents et très inégalement dangereux : ou bien elles amènent simplement un ramollissement de la masse par suite de la formation de composés de consistance gélatineuse, comme le sont les précipités de magnésie, d'alumine, que l'on obtient en précipitant ces corps dans des solutions étendues ; le mortier alors perd sa dureté sans changer extérieurement d'apparence et Tome VI, 1904.
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