Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
412
NOTICE SUR LES TRAVAUX RÉCENTS
roches qui accompagnent les pointements triasiques, a été signalé au Sbaïn-Coudiat par M. Savornin. Au col de l'Ouarsenis, entre le Kef-sidi-Amar et le Kef-sidi-Abd-el-Kader, le pointement ophitique depuis longtemps signalé est accompagné, ainsi que l'ont reconnu MM. Ficheur et Lantenois, d'une bande triasique occupant l'axe d'un anticlinal Nord-Sud. Le trias existe aussi sur le liane Sud-Ouest du Grand-Pic. Dans la région de Daya (feuille de Sebdou). M. Flamand a signalé le trias à Aci-Zerga (Oued-Malah) constituant quelques mamelons en contact avec les grès jurassiques (séquanien), qui sont fortement redressés et même renversés ; ces affleurements se trouvent dans l'axe d'un anticlinal remarquable. M. Doumergue a reconnu sur la feuille de Oued-Imbert, au-dessus de Tamzoura, plusieurs pointements d'argiles irisées avec gypses et ophites, ainsi que dans la vallée de l'Oued-Tafaraoui (feuille d'Arbai) avec puissants amas ophitique s. Sur la feuille de Sebdou existent aussi, en amont du pont de laTafna àTléta, quelques affleurements triasiques traversant les grès séquaniens. Ces indications résumées montrent tout le développement que prennent ces pointements triasiques dans les différentes régions ; mais les fossiles y sont toujours fort rares. 2° SYSTÈME JURASSIQUE. — A. Série liasique. — Dans le Djurdjura, la succession des assises, au-dessus des grès et argiles rouges que l'on peut attribuer au trias, comprend : a) Une assise de grès grisâtres et petits lits de dolomie cristalline, intercalés d'argiles vertes et violacées : cette assise, de faible épaisseur, généralement masquée par les éboulis, se voit nettement dans les tranchées de la route de Tirourda ; la partie supérieure passe à la dolomie caverneuse et pulvérulente, développée princi-
- DU SERVICE DE LA CARTE GÉOLOGIQUE DE L'ALGÉRIE
413
paiement sur la deuxième ligne de crêtes de Tirourda ; ■cette assise peut représenter l'infralias ; b) Calcaires dolomitiques en bancs d'épaisseur variable (lias inférieur) ; c) Calcaires gris et rosés à Brachiopodes et Gastropodes, souvent marmoréens, calcaires à nodules siliceux avec Bélemnites et traces d'Ammonites à la partie supérieure (lias moyen) ; d) Calcaires en dalles, calcaires marneux et marnes à Harpoceras radians (lias supérieur). Une succession analogue a été relevée dans la série liasique du Chabet el Akra (Babors) par M. Ficheur, avec les calcaires dolomitiques dans l'assise inférieure et des •cargneules à la base. Dans la chaîne numidique au Nord du bassin de Constantine, les calcaires liasiques se trouvent en contact avec les calcaires nummulitiques discordants, ainsi que M. Pécheur l'a signalé aux Toumiettes et dans les Zardezas; le lias calcaire avec fossiles, Ammonites et Bélemnites, assez nombreux, mais mal conservés, prend une grande importance au Djebel-Lakdar (feuille de Saint-Charles). Les relations entre le lias et l'éocène nummulitique se poursuivent dans des conditions identiques à celles qu'elles présentent dans le Djurdjura, jusqu'à l'extrémité de la chaîne du Sud de Jemmapes, au-dessus de Gastu, au Djebel-Chbebik, où apparaissent encore les calcaires liasiques, confondus dans toute cette région avec le nummulitique par Tissot et M. Séligmann-Lui (cartes manuscrites). M. Ficheur a rectifié sur cette feuille de Jemmapes une partie des tracés et établi la séparation des différentes assises de l'éocène moyen et supérieur. Au Djebel-Filfila, les calcaires marbres de la crête appartiennent bien au lias, suivant l'opinion anciennement émise par Coquand et par Hardoin. Dans les par-, tiesnon métamorphiques, ces calcaires présentent absoTome VI, 1904.
28