Annales des Mines (1904, série 10, volume 6) [Image 256]

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TRAVAUX DE LA COMMISSION ANGLAISE

toutefois remarquer que la plupart des ratés qui se produisent proviennent du mauvais état d'entretien des appareils d'allumage, et non de l'imperfection des détonateurs, de sorte que, si l'on a soin de se munir de bons appareils et de les maintenir en bon état, il serait à peu près inutile de se préoccuper de semblables éventualités. La rapidité avec laquelle piles et accumulateurs se détériorent, si l'on ne les surveille pas avec soin, rend leurs avantages problématiques pour cet usage ; si leur prix est moins élevé que celui des appareils magnéto-électriques, le coût de leur entretien est plus élevé. Deux déposants ont prétendu que les mèches Bickford étaient aussi sûres que les procédés électriques. Bien qu'il, y ait des cas où l'emploi dès mèches de sûreté est fait avec toutes les précautions désirables, nous estimons qu'ih y en a tellement où il est fait un mauvais usage de ce système que le moment est venu où son emploi doit être prohibé dans tous les quartiers où les explosifs autorisés sont seuls permis. L'emploi de l'électricité supprime presque complètement, ou très largement tout au moins, le risque d'accidents par long feu, lequel subsiste toujours là où les mèches de sûreté sont employées. On trouvera annexées au rapport les règles que nous proposons pour le tirage des coups de mine ; elles figurent à la section VIII du Règlement. Il serait peut-être préférable de traiter cette question dans les ordonnances sur les explosifs ; cependant, comme nous avons été amenés à nous en occuper, nous avons cru préférable delà traiter. SIGNAUX. — A une exception près, tous les déposants ont parlé en faveur de l'emploi de l'électricité pour faire les signaux dans les puits. L'objection qui a été mise en avant est qu'il y a eu des cas où des signaux ont été donnés prématurément ; mais ceci résulte plutôt de défauts de construction que de défauts inhérents au système, car

DE L'ÉLECTRICITÉ

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les signaux électriques sont employés depuis longtemps dans les ascenseurs. Il est vrai que dans une mine on peut rencontrer de graves difficultés ; par exemple, la proximité de câbles électriques et la présence de l'humi-dité exigent des précautions spéciales pour éviter les dérivations de courant par les fils des signaux. Pourvu que le réseau des signaux soit parfaitement isolé, et que des moyens convenables soient employés pour éviter que le courant soit fermé par une manœuvre intempestive du bouton ou du contact, il ne semble pas y avoir de raison sérieuse pour que ce système de communications ne soit pas employé avec avantage. Les communications faciles entre les chambres de moteurs souterraines et la station génératrice étant souvent très utiles, nous estimons qu'il serait avantageux d'installer le téléphone dans toutes les chambres de moteurs fixes, afin que leur conducteur puisse facilement informer l'agent de la station centrale de toute avarie, et obtenir rapidement du secours en cas de besoin. Les fils nus ont été employés longtemps, dans les plans inclinés à moteur, pour la transmission des signaux, sans donner lieu jamais à accidents ; et, par contre, la facilité de leur emploi a fréquemment permis d'éviter des accidents. Nous estimons que, dans les mines à grisou, il est préférable de ne pas dépasser la tension de 10 volts pource genre de transmissions, l'installation de relais pouvant facilement permettre de remédier aux inconvénients d'une trop grande longueur de ligne ou de toute autre gêne. RALLUMAGE ÉLECTRIQUE DES LAMPES DE SÛRETÉ. — Un déposant a soulevé, pendant l'enquête, une question fort intéressante, k savoir, la sécurité que peut présenter le rallumage de toutes les lampes de sûreté sans distinction au moyen d'un appareil électrique. La principale objection à cette pratique consiste à dire qu'une lampe en mauvais état peut ainsi être rallumée, et rapportée au front de