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LA FUMIVORITÉ DES LOCOMOTIVES
ET L'APPAREIL AUTOMATIQUE LANGER
du Siraplon (*), y compris le tunnel de 20 kilomètres en voie d'achèvement. Il nous a paru utile de faire connaître aux lecteurs des Annales des Mines le principe et les organes essentiels de l'appareil Langer, dont nous avons donné une description complète, dans une communication du 28 octobre 1904, à la Société d'encouragement pour l'industrie nationale (**).
combustion, par les secteurs d'un papillon mobile ménagé dans la porte de chargement : il est aspiré, à régulateur ouvert par les coups d'échappement, et à régulateur fermé par un souflleur auxiliaire qui entre automatiquement en fonction au moment voulu, tout comme le papillon de la porte s'ouvre automatiquement en môme temps que celle-ci, et se referme plus ou moins lentement après fermeture de la porte, de manière à proportionner l'entrée d'air aux besoins de la combustion du charbon nouvellement chargé.
II LA FUMIVORE AUTOMATIQUE LANGER.
Principe. — L'ingénieux appareil imaginé par M. Langer est disposé de manière à introduire automatiquement dans le foyer des locomotives la quantité d'air nécessaire et suffisante à tout moment pour parfaire la combustion, avec le concours d'une nappe de vapeur, qui s'étale de la partie supérieure de la boîte à feu jusqu'au-dessous de la voûte réfractaire (fig. 1), de manière à produire un bon brassage de l'air et des flammes, à forcer celles-ci à lécher les parois latérales et le ciel du foyer, et enfin à empêcher les escarbilles de s'engouffrer dans le faisceau tubulaire. L'air pénètre dans le foyer, au-dessus de la masse en Fie. 1. (*) Dès le commencement de 1903, d'après le 13 e supplément de VOrgan fur die lorlschritte der Eisenbahnwesens (Wiesbaden, 1903) (p. 158), il y avait en Autriche 125 fumivores automatiques Langer, dont 73 sur la Nordwestbalm et 34 sur les Chemins de fer de l'Etat. Le même appareil, légèrement modifié par M. Marcotty, concessionnaire du brevet en Allemagne, fonctionnait à cette époque sur 175 locomotives des chemins de fer royaux de Prusse, 94 de Bavière, 66 du Wurtemberg, 9 de Saxe et 4 du grand-duché de Bade, ainsi que sur le quart environ des locomotives d'Alsace-Lorraine. (**) Voir le Bulletin de novembre de cette Société.
La vapeur est projetée dans ie loyer par une tuyère à neuf trous, située un peu plus haut que la porte et disposée de façon que les jets s'étalent sensiblement dans Je prolongement de la face inférieure de la voûte réfractaire : on réalise ainsi une sorte d'écran qui incite les flammes et les gaz de la combustion à s'élever de préférence le