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L'EXPLOITATION
DI:
MINERAI
DE
FER
DE
OOLITHIQDE
Les conditions spéciales des mines de Briey, situées à proximité de hauts fourneaux, permettront souvent d'actionner une telle station par l'énergie empruntée aux moteurs à gaz de hauts fourneaux, au moyen d'un transport de force venant de la station centrale do l'usine. Cette application est réalisée en Lorraine par les usines de Rombas, qui, disposant de 15.000 chevaux-gaz, envoient sous 5.700 volts du courant triphasé k la mine de Montois, appartenant à la même Société et située à près de 10 kilomètres de distance. De plus, la Société de Rombas vend cette énergie à la mine de Sainte-Marie, située encore à 4 kilomètres plus loin, et bien qu'il s'agisse d'une entreprise différente ; il en résulte pour celle-ci une économie de 50 p. 100 sur ses anciens frais d'exhaure à la vapeur. Ce précédent intéressant pourrait s'appliquer à la plupart des mines de Briey. Celles de Jœuf, Auboué, Homécourt, ont le gaz de fourneau à proximité immédiate, les autres pourraient recevoir de l'énergie semblable, au moyen de transports de force ne dépassant guère, dans les cas les plus défavorables, une vingtaine de kilomètres. On pourrait ainsi réaliser une économie d'environ 50 p. 100 sur les frais de l'exhaure, actuellement assurée par l'énergie vapeur. Une autre particularité de ces sièges consiste dans l'installation de fours de grillage des minerais. Ce dispositif va être installé à Pienne. Ces minerais contenant d'ordinaire environ 15 à 20 p. 100 de perte au feu, il peut y avoir intérêt, dès qu'ils ont à subir un transport coûteux, à les enrichir d'autant par grillage. Ces fours très simples ne sont en somme que des accumulateurs à revêtement réfractaire. Il ne s'agit guère, jusqu'à présent, que de projets sur lesquels il nous est difficile d'insister. On donne aux recettes du jour une hauteur suffisante pour disposer d'une différence de niveau d'au moins
LA
LORRAINE
10 mètres, afin de pouvoir amener les wagons sous dévastes accumulateurs. Capacité de production. — Les sièges de Briey, outillés comme les plus puissants des sièges de houillères, peuvent produire beaucoup plus qu'eux.. Ils sont peu profonds ; chaque wagonnet contient environ 2 tonnes, et chaque cage, ordinairement, 2 wagonnets. Le minerai, d'une densité double de celle de la houille, est moins encombrant qu'elle à loger dans une cage d'extraction. On peut plus facilement faire de l'extraction à deux postes. Les sujétions d'aérage sont bien moins grandes, etc.. En fait, l'expérience a montré qu'un puits extrait facilement 2.000 tonnes en deux postes de dix heures, soit 4.000 tonnes par siège double et en remontant 4 tonnes par cordée. On pourrait certainement faire davantage en renforçant les cordées. Mais, pour l'instant, cette capacitéde production est largement suffisante. Coût de premier établissement. —-Un siège double de Briey r entièrement outillé, pour' 200 mètres de profondeur, coûte environ 5 millions de francs, que l'on peut décomposer ainsi : Premier puits l'avee chambres de pompes) Machines (extraction, pompes, station centrale, etc.) Bâtiments et maisons ouvrières. Terrains, voies extérieures, frais généraux Deuxième puits et divers TOTAL
francs
\ .000.000 ^ nnn nnn 1
- UUU - UUU
1.000.000
(O eli 'ffn? P' 1 " 1 varier de 1)00.000 francs si l'on rencontre très peu d'eau jus1 u ' à 1 .200 ou 1,500.000 fr. en cas de venues trèsgrandes.)
1.000.000 1.000.000 .000.000
Les dépenses de premier établissement réalisées en l'ail , jusqu'au 31 décembre 1904, par chacune des principales mines eu exploitation ou seulement parvenues à la