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L'EXPLOITATION DU MINERAI DE FER OOLITHIQUE
Nous avons comparé les deux rendements extrêmes, écartés de 10 unités. En réalité, la supériorité moyenne des minerais de Briey se chiffrant par 6 unités de rendement, on peut dire, dans un premier aperçu, que ceuxci valent environ 3 francs par tonne de plus que leurs concurrents. De cet avantage découlent les débouchés de faveur qui leur sont offerts. Dans ce qui précède, pour plus de simplicité, nous avons confondu le lit de fusion avec le minerai. Dans tous les cas qui peuvent se présenter, si l'on y regarde de près, on voit que cette considération n'est pas de nature à modifier sensiblement les conclusions précédentes. Du reste, pour les bons minerais de Briey et pour la fonte Thomas, le fondant n'est guère nécessaire ; dans ce cas, lit de fusion est à peu près synonyme de minerai. Ces minerais peuvent remplacer à la fois les minerais calcaires moins riches et les minerais ou produits siliceux qui leur servent habituellement de fondants.
CHAPITRE III.
DE LA LORRAINE
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ne consacrent à la rémunération de leurs énormes capitaux pas plus de 5 k 10 francs par tonne de fonte. 2° Pour que, malgré le transport, un avantage subsiste, il faut que le désavantage résultant de ce dernier ne dépasse pas l'avantage résultant de la qualité. Il est facile, d'après ces principes, de calculer : 1° Si une usine ayant sur place, au gueulard du fourneau, un minerai ordinaire, a intérêt à faire venir de Briey un minerai lui appartenant ou à acheter de ce minerai ne lui appartenant pas et à quel prix ; 2° Si une usine faisant venir à un certain fret du minerai ordinaire éloigné a intérêt à lui substituer du minerai de Briey et à quel prix. Nous allons passer en revue les différentes régions sidérurgiques situées dans le rayon d'action possible do Briey. 1" Bassin deLongwy. — Les usines ont au gueulard un lit de fusion leur coûtant 2 fr. 50 en moyenne et ne rendant guère que 28 p. 100 en fonte Thomas. Les minerais rendant 37 p. 100 au fourneau vaudraient donc pour ces usines environ 7 francs k l'usine, soit 5 fr. 50 k la mine, le transport devant être d'environ 1 fr. 50.
DÉBOUCHÉS.
Ces débouchés sont la consommation sur place ou le transport à des usines plus ou moins éloignées. 1° Comme nous l'avons vu plus haut , en consommant le minerai dans les hauts fourneaux sur place, on obtient, toutes choses égales d'ailleurs, un avantage pouvant atteindre 15 francs sur le prix de revient de la tonne de fonte obtenue avec les minerais couramment employés jusqu'ici. Pour une grande aciérie moderne, cette somme correspond à une supériorité énorme. Qu'on se rappelle qu'en moyenne les plus prospères de ces grandes usines
2" Bassin de Nancy. — Le lit de fusion actuel revient au gueulard à 3 fr. 50 environ la tonne et ne rend guère que 27 p. 100, celui de Briey rendant 37 p. 100 vaudrait donc k ces usines 8 fr. 50, soit 6 francs à la mine. (Ce désavantage économique du bassin de Nancy résultant de la cherté et de la médiocrité du minerai est plus ou moins compensé par l'existence de voies navigables que n'ont pas les autres bassins.) 3° Bassin de Differdange (Grand-Duché). — Lasituation est analogue k celle deLongwy, sauf que le transport coû-