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L'EXPLOITATION
DL"
MINERAI
DE ÏTER
OOLITHIQUE DE
correspondent à des longueurs, une erreur de 50 p. 100 sur le premier élément n'entraîne qu'une erreur de20 p. 100 sur les autres. En ce qui concerne l'accroissement moyen d'extraction qui doit servir de base à la construction de la forme de la courbe d'épuisement, on l'aura avec une précision plus grande pour le Luxembourg, où l'exploitation du gisement est plus avancée, que pour la Lorraine, où la période d'accroissement normal est à peine commencée, et surtout que pour la France, où la période de pleine exploitation du bassin de Briey n'est pas encore atteinte. Pour le Luxembourg, l'accroissement moyen annuel est de 300.000 tonnes. Pour la Lorraine, de î millionde tonnes. Pour la France, il a été, dans ces dernières années, de 300.000 tonnes, et la production annuelle dépasse 5 millions de tonnes. Avec les exploitations en préparation ou prévues, on peut compter dans dix ans sur une production de 10 millions et sur un accroissement normal de 500.000 tonnes par an. Ces prévisions permettent d'extrapoler, comme l'indique la Pl. I, les diagrammes de production. On en conclut immédiatement : 1° Que la production luxembourgeoise passerait par un maximum d'environ 10 millions détonnes dans quinze ans, pour tomber à rien au bout des quinze années qui suivront ; 2° Que la production allemande, après un développement rapide, passerait par un maximum d'environ 30 à 35 millions de tonnes dans vingt-cinq ans, pour tomber à presque rien au bout des quinze années suivantes ; 3° Que la production française, après un long développement continu, passerait par un maximum de 35 k 40 millions de tonnes dans soixante ou soixante-dix ans, pour ne s'éteindre qu'après un siècle.
LA
LORRAINE
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Il faut remarquer que l'influence des erreurs possibles dans l'extrapolation des diagrammes d'extraction, c'està-dire dans la prévision de l'accroissement moyen futur, ne conduit pas k des différences très considérables dans les chiffres indiquant l'extraction maxima et la durée d'épuisement. On peut s'en convaincre en extrapolant ces diagrammes différemment, mais en restant toutefois dans les limites de la vraisemblance. Si on admet, en effet, des accroissements deux fois plus ou deux fois moins rapides que ceux prévus, on arrive k des différences d'extraction maxima et de durée d'épuisement ne dépassant pas dans un sens ou dans l'autre 20 p. 100 des chiffres que nous considérons comme les plus probables. C'est le tonnage total k extraire qui sert de régulateur, en assurant k la courbe, quelle que soit son allure, une surface déterminée. Au surplus, nous ne prétendons pas que ce mode de prévision conduise k des résultats absolument certains ; mais, en pareille matière, on ne peut exiger beaucoup de précision. En résumé, on voit que, si la qualité des minerais de Briey assure déjà au bassin un essor immédiat remarquable, l'épuisement des bassins voisins, appelé à se faire sentir dans une vingtaine d'années, doit accélérer encore ce développement. C'est surtout à cette époque que les exportations de minerai pourront prendre une remarquable extension. Il est utile que notre industrie française, pour une fois si richement dotée par la nature, se pénètre bien de cette situation économique, afin de s'orienter, dès aujourd'hui, en vue du plus grand profit à en retirer pour la nation tout entière.