Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
224
L'INDUSTRIE
MINIÈRE
ET MÉTALLURGIQUE
15 p. 100 la différence de prix qu'il doit y avoir entre le Cardiff et le charbon asturien, en un endroit déterminé, pour que ce dernier ait la préférence des acheteurs. Pour ce qui est des charbons à coke, des expériences ont montré que le charbon asturien donnait des rendements de 65 à 87 p. 100, avec une moyenne de 67 p. 100, la teneur des cendres pour le produit fini variant de 9 à 18 p. 100, en moyenne 13 p. 100. Les charbons à coke les plus réputés viennent des mines de Turon et de Miérès. On obtient la cokéification dans des fours Carvès à récupération des sous-produits ou dans des appareils de type plus ancien, Bernard, Coppée, Smet ou Appolt. On utilise dans ces fours des menus lavés. La plus grande partie du coke fabriqué est consommée dans les Asturies mêmes. II. — Prix de revient.
Dans l'étude du prix de revient des houilles asturiennes, nous ne nous occuperons que de ce qui se passe en dehors d'Arnao, cette mine exploitée par puits fournissant la Royale Compagnie Asturienne et son épuisement étant assez proche. Il est difficile d'établir pour les Asturies ce que l'on pourrait appeler un prix de revient moyen ; les exploitations sont en général assez peu importantes ; il est extrêmement rare de trouver des groupes de mines associées à une même préparation et à une même laverie qui fassent plus de 100.000 tonnes; il en résulte donc que les frais généraux peuvent varier considérablement ; le développement des travers-bancs, l'extension des travaux de recherches, seront aussi choses essentiellement différentes d'une mine à l'autre, suivant qu'elle sera déjà ancienne ou qu'elle sera plus récente; les roulages intérieurs et surtout extérieurs peuvent être aussi très variables. A l'ex-
DANS LES
ASTURIES
225
térieur, en effet, les conditions locales ont souvent amené à éloigner de plusieurs kilomètres des débouchés des travers-bancs les ateliers de préparation et de lavage. 11 en résulte donc que l'on a des prix de revient très différents les uns des autres ; si de grosses exploitations, comme la Fabrica de Miérès, la Union Huilera y Metalurgica, la Huilera Espanola, peuvent arriver, en réunissant dans leurs comptes tous leurs sièges, à un prix de revient assez constant, tout compris, de 9 à 12 pesetas, il n'en sera pas de même pour de petites Sociétés à faible production, et il ne sera pas rare de voir telle petite mine produire à 8 ou 9 pesetas, et, à côté d'elle, une autre arriver, au contraire, à 15 et même à 18. Dans tout ce qui va suivre, nous indiquerons les différents éléments d'un prix de revient qui s'applique à des mines de la première catégorie, laissant tout à fait de côté les petites exploitations. § 1. — Intérieur. I. Main-d'œuvre. — 1" Chantier oVabatage. — Au chantier, nous avons le piqueur et son aide ; sur un front de taille ordinairement de 2 m ,50, avec une épaisseur moyenne des couches de 0 m ,55, on a un avancement journalier de 1'", 70, ce qui, avec une densité del,25pour la partie abattue, correspond à : 2,50 X 1,70 X 0,55 X 1,25 = 2.920 kilogrammes.
de charbon brut. Admettons un prix de journée moyen de 4 pesetas pour le mineur, de 1 P ,50 pour son aide, nous arrivons, au chantier d'abatage proprement dit, à une dépense, par tonne de produit sorti, de l p ,90. 2° Transports. — Ces transports ne s'appliquent qu'aux galeries intérieures : on peut estimer à 0 P ,45 par tonne le