Annales des Mines (1905, série 10, volume 7) [Image 177]

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EMPREINTES VEGETALES DE LA FORMATION

feuilles de Grevillea : je signalerai en particulier le Grevillea robusta Ounningbam comme offrant de très grandes analogies avec les feuilles des fig. 12 et 13de la Pl. Vif. Il présente en effet des feuilles bipinnées, simplement pinnées dans leur région supérieure, à folioles latérales contractées à leur base du côté antérieur, et exactement conformes à cet égard à celles des échantillons fossiles, le contour du limbe descendant vers la nervure médiane jusqu'au voisinage presque immédiat de sa base, puis s 'infléchissant et se continuant en une aile extrêmement étroite pour atteindre le point même d'insertion; du côté postérieur, les folioles sont décurrentes sur l'axe médian, toujours comme chez la plante fossile de Bulgarie, mais moins longuement. Ces folioles sont plus souvent bidentées au sommet, ou même terminées en une pointe simple, que tridentées, mais quelques-unes, tout au moins parmi les folioles terminales, sont effectivement tridentées; le limbe en est coriace et la nervation assez difficilement discernable; le peu qu'on observe, à ce point de vue de la nervation, sur l'échantillon fig. 13 est, d'ailleurs, de nature à confirmer plutôt qu'à infirmer le rapprochement. Le seul caractère, pour ainsi dire, qui soit discordant, consiste en ce que les folioles latérales du Grev. robusta, lorsqu'elles ont le limbe incisé, présentent ces incisions sur leur bord antérieur, le bord postérieur demeurant entier, tandisque l'échantillon fig. 13offre une disposition inversé;! mais, si un tel caractère peut avoir une importance réelle au point de vue spécifique, il ne me paraît pas de nature à faire obstacle au rapprochement générique. U me paraît ainsi très probable qu'il s'agit là de feuilles dé Grevillea, et la constatation de la présence d'un genre australien de Protéacées dans cette flore sénonienne, à côté du genre Dammara, ne laisse pas d'offrir un certain intérêt, bien que l'existence ancienne dans nos régions de types de la flore australienne actuelle ne puisse plus

CHARBONNEUSE SUPRACRETACEE DES BALKANS

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être contestée. On en avait sans doute exagéré l'importance, et l'on ne saurait méconnaître la justesse des rectifications apportées par le M.' 8 de Saporta à la détermination de nombreux types do la llore tertiaire, trop facilement identifiés à des formes australiennes, et en particulier à des Protéacées ; mais, en ce qui regarde tout au moins l'époque crétacée, où la présence des Eucalyptus, notamment, dans l'hémisphère boréal ne saurait être mise en doute, et sans doute aussi en ce qui regarde le commencement de l'époque tertiaire, il faut bien reconnaître que certains genres aujourd'hui cantonnés en Australie ont été alors représentés en Europe et ont joué dans la flore un rôle assez important. Quelle que soit, toutefois, la ressemblance des feuilles que je viens de décrire avec des feuilles de Grevillea, il est peut-être prudent, en l'absence d'autres organes susceptibles de mieux légitimer la détermination, de n'employer comme nom générique que celui de Proteophgllum, que je prends à cet effet dans le sens où l'a employé M. Velenovsky (*), c'est-à-dire comme impliquant l'attribution, non au genre Protea, mais à la famille des Protéacées. RÉSUMÉ.

Les échantillons recueillis dans la formation charbonneuse des Balkans par M. de Launay et complétés par celui que l'Ecole des Mines avait reçu antérieurement de la même provenance comprennent, en somme, une douzaine d'espèces : sept Fougères, Asplenium Foersteri, Gleichenia Zippei, Gl. cf. gracilis, Pecopteris cf. Haidingeri, Pecopteris?,^., Pecopteris sp. et Pecopteris (Cladophlebis?) sp. ; deux Conifères, Cunninghamites ele{*) J. Velenovsky, Kveteaa Ceskeho Cenomanu, p. 18.