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NOTE SUR UNE
CHAUDIÈRE DE LOCOMOTIVE
des tubes en acier et l'addition des tubes ramoneurs, s'est bien comporté pendant une expérience assez longue. Si on laisse de côté ce remplacement des tubes du foyer qui s'est fait dès le début et qui ne constitue pas dé l'entretien normal, on peut dire que, jusqu'à présent, l'entretien du générateur a été à peu près nul. Pendant une période correspondant à un parcours moindre, l'entretien des locomotives à tubes à fumée est autrement important. Exemples : Machine 3051. — Dans une période de quinze mois, elle a fait 24.942 kilomètres seulement. On a dû remplacer toutes les bagues des tubes, 306 entretoises, puis la plaque tubulaire. Machine 3054. — Parcours de 40.223 kilomètres. On a dû remplacer 226 entretoises ; à deux reprises, toutes les bagues plus 87 et un tube et, finalement, la plaque tubulaire. L'avantage du nouveau type est donc bien marqué quand on a de mauvaises eaux. Si on a à sa disposition des eaux pures, l'avantage se traduira sans doute par un chiffre d'économie d'entretien moins élevé, car on ne voit pas pourquoi il ne supporterait pas aussi bien la comparaison dans ce cas également. Si le nombre des tubes — et, par suite, des joints — est trois fois plus élevé (616 au lieu de 208), les joints des tubes à eau sont moins exposés aux coups de feu; par suite de leur forme circulaire, les tubes peuvent se dilater plus facilement ; il n'y a plus à craindre de bombement de plaques, il n'y a plus des centaines d'entretoises à remplacer rapidement. Le nouveau générateur, qui ne comporte pas de faces planes, se prête, par là même, à l'emploi des hautes pressions usitées dans les machines compound. Bien entendu, suivant le type de locomotives auquel on voudra l'appliquer, il y aura lieu défaire varier les dimensions et positions relatives des divers éléments. Quel est
A TUBES
A EAU
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le meilleur diamètre à donner aux tubes? Y a-t-il lieu, comme dans les chaudières Thornycroft, de les faire déboucher (ou d'en faire déboucher quelques-uns) dans la vapeur ? Le nombre des modèles différents de chaudières aquitubulaires employées sur les torpilleurs est assez grand. On conçoit donc qu'on pourra créer, sur le même principe, des types assez divers pour locomotives . L'essentiel était d'avoir montré que la réalisation du type entièrement k tubes d'eau était possible et avantageuse . C'est là le grand mérite qu'a eu M. Robert. En 1901, M. Brotan, ingénieur des chemins de fer de l'État autrichien, a construit une locomotive où l'enveloppe du foyer est constituée par des tubes à eau, le corps cylindrique restant comme auparavant muni de tubes à fumée. Il y a un coffre supérieur de petit diamètre auquel sont reliés les tubes du foyer et qui contient de l'eau et de la vapeur. Comme on ne peut pénétrer dans ce coffre, on ne voit pas trop comment il est possible de nettoyer les tubes sans démonter le foyer; d'autre part, la faible surface du niveau d'eau dans le corps supérieur paraît devoir donner lieu à des entraînements d'eau. Quoi qu'il en soit de ces objections, formulées dans le Bulletin de la Société des Ingénieurs civils (octobre 1904), il semble que cette locomotive constitue déjà une amélioration sur le type courant, puisque la mise en service de plusieurs machines du modèle nouveau a été décidée . La chaudière Robert, où les tubes à fumée et les plaques tubulaires ont disparu également, donne une solution plus complète et plus rationnelle du problème si difficile de l'entretien. La Compagnie Paris-Lyon-Méditerranée va incessamment appliquer une chaudière du nouveau type à une machine à voyageurs du réseau algérien. Alger, février 1905.