Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
432
L'EXPLOITATION
DU
PÉTROLE
EN
ROUMANIE
charbon (37 francs la tonne pris à Constantza). Dans les mêmes conditions, le pétrole calculé à 42 francs la tonne à Constantza revient au total à 196.560 francs. L'économie finale est ainsi de 111.444 francs (combustible et personnel). Malgré ces résultats très encourageants, le Service des Transports s'est engagé très timidement dans la voie de la transformation ; à côté du Roi-Charles /er , on ne cite guère que la Princesse-Marie , vapeur de 1.605 tonnes, fonctionnant aux résidus. Si le pétrole, en effet, est un combustible excellent dans les chaudières spécialement construites à cet usage, la modification des anciens appareils donne en général des résultats beaucoup moins favorables ; la faible longueur du foyer rend la combustion imparfaite, et les tôles sont soumises à des détériorations très graves. Les nouveaux bâtiments seront sans doute aménagés au combustible liquide; mais il est peu probable que la transformation s'étende aux anciennes unités . L'insuffisance des installations du port de Constantza oblige d'ailleurs le Service des Transports à opérer avec beaucoup de prudence, dans l'incertitude où il se trouve d'assurer l'approvisionnement régulier de ses dépôts. Le port est à certains jours de l'année encombré de transports de céréales, qui rendent absolument impossible le déchargement des wagons de résidus ; l'État dispose, d'autre part, de trois réservoirs en bois d'une capacité totale de 300 tonnes, suffisant à peine à l'emmagasinement du pétrole destiné à l'exportation. De très sérieux efforts sont pourtant entrepris en vue d'améliorer la situation. La création de six réservoirs de 3.000 tonnes de capacité a été décidée en 1903, et trois réservoirs sont déjà en fonctionnement. On a, d'autre part, prélevé en 1904 sur les excédents budgétaires les sommes suivantes :
L'EXPLOITATION
DU
PÉTROLE
EN
ROUMANIE
433
Trois millions de francs destinés aux travaux d'agrandissement du port de Constantza, parmi lesquels des quais et des réservoirs pour le chargement du pétrole ; Cent dix mille francs affectés à la construction des réservoirs nécessaires à l'approvisionnement en résidus de la flotte militaire ; Huit cent mille francs affectés au même objet pour la marine marchande du Danube. L'exécution de tous ces travaux a principalement pour but le développement de l'exportation ; mais elle permettra également au Service des Transports de généraliser l'emploi des résidus sur ses différents bâtiments. L'industrie privée n'est pas restée étrangère au mouvement, et de nombreuses entreprises ont déjà modifié leurs anciennes installations. Lahaussesubitedu charbon en 1897, jointe à l'établissement d'une taxe de douane de 6 francs par tonne, a accéléré la transformation. Cependant, bien des petits industriels continuent à brûler le pétrole brut au lieu des résidus, dont le prix est plus élevé (35 francs en 1903 contre 30 francs, prix du pétrole brut) ; les risques d'incendie devraient suffire à interdire une pratique aussi dangereuse. Des 270.000 tonnes de pétrole brut extraites en 1901, on a extrait 103.400 tonnes de résidus, soit 42 p. 100; ils ont été employés de la manière suivante : 46 p. 100, 30 — 14 — 10 —
chemins de fer et service maritime. exportation. fabriques de sucre. distilleries, moulins et autres établissements.
La benzine et les huiles minérales interviennent jusqu'ici pour une part très faible dans le commerce intérieur : ce sont principalement des produits d'exportation. Mais il reste un élément, passé en général sous silence, et qui