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NOTE SUR LE DISTRICT CUPRIFÈRE DE WALLAROO
valeur, ils doivent donc pouvoir suffire longtemps à une forte extraction. Or, leur caractéristique la plus nette, c'est leur peu de longueur en direction. On peut dire que chacun d'eux ne consiste qu'en une seule colonne minéralisée dont la forme générale est celle d'un V plus ou moins largement ouvert, disposé la pointe en bas, son axe coïncidant à peu près avec la ligne de plus grande pente. La quantité de minerai à prendre en direction diminue ainsi à mesure que l'on s'approfondit, et la minéralisation cesse à une profondeur d'autant moindre qu'elle s'étendait moins en longueur aux affleurements. Chacune des colonnes minéralisées est constituée par un nombre plus ou moins grand d'amas de dimensions variables, isolés, mais voisins les uns des autres. Entre ces amas, les disparitions et les réapparitions du minerai se font toujours très rapidement, quoique avec des gradations en général : la puissance diminue, le quartz se charge d'impuretés, lachalcopyrite devient de plus en plus rare, et, au bout de 7 à 8 mètres à peine, un beau filon, riche, de 2 mètres de puissance, se trouve remplacé par quelques centimètres de roche stérile que rien ne distingue de la roche encaissante, sauf une éponte qui subsiste, assez nette, le plus souvent le toit. D'autres fois le filon s'étrangle et se réduit à une simple fente pour se rouvrir un peu plus loin. A la limite d'une colonne, la disparition du minerai se fait, soit d'une manière semblable, soit brusquement, sans trace quelconque d'accident : la minéralisation cesse comme le long d'une faille, et le filon se prolonge, désormais stérile. Enfin il arrive qu'il y ait coupure complète du filon par un dyke de roche verte, toutes les recherches de l'autre côté du dyke restant infructueuses. Bref, la minéralisation est essentiellement discontinue.
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Les colonnes exploitables sont constituées par un ensemble de taches isolées et, de même, le district consiste en un ensemble de colonnes, bien plutôt que de filons, métallifères. Les caractères filoniens des parties minéralisées, ou de celles à leur voisinage immédiat, sont les suivants : épontes nettes, souvent striées, polies, et revêtues d'un enduit argileux ; existence dans la roche encaissante de plans de rupture parallèles au toit, sur une certaine épaisseur à partir de celui-ci ; présence, dans le quartz, de l'hématite et de la pyrite ; changements fréquents dans la direction, les zones rectilignes, parfaitement régulières, étant en général pauvres, tandis que le contraire s'observe pour celles qui avoisinent les déviations et les rejets ; on a remarqué enfin que le minerai le plus riche, la bornite, est fréquemment associé à de véritables amas, dans le corps du filon, de cristaux d'orthose rouge. Les filons sont durs, difficiles et coûteux à travailler en galerie, surtout dans les parties pauvres ou stériles. Us ne contiennent, en dehors des composés du cuivre, qu'un peu de pyrite et d'hématite rouge. Quelques-uns cependant sont très chargés d'hématite mêlée d'un peu de magnétite. L'un de ceux-ci contient en même temps delà molybdénite en gros cristaux indistincts, d'un triage facile, soit isolés dans le quartz, soit pénétrés de chalcoPyrite, mais jamais associés au fer. Dans l'ensemble, le minerai est très siliceux, relativement pauvre en soufre, facile à fondre et très pur. La matte de première fusion, obtenue avec le tout-venant simplement débarrassé des morceaux de stérile qui pouvaient y être mélangés, ne renferme que quelques millièmes d'arsenic, de nickel et de bismuth, ce dernier corps étant le plus abondant et aussi le plus nuisible. Une particularité remarquable des filons de Moonta, c est la présence sur leurs épontes, dans la roche encais-