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DÉNIVELLATIONS
DE
LA
VOIE
Dans le mémoire qui va suivre, je montrerai que cette formule est applicable au matériel des chemins de fer et à la voie dans les cas les plus défavorables quand les joints des rails sont concordants; je montrerai aussi que cette formule est applicable- avec une légère modification quand ils sont discordants. Il est à peine besoin de montrer l'extrême importance de la fixation de la condition de convergence pour les oscillations des véhicules de chemins de fer ; il est en effet pratiquement impossible d'empêcher les véhicules de circuler parfois à leur vitesse critique ; il faut donc, de toute nécessité, que les véhicules soient établis pour ne pas dérailler à cette vitesse ; si les oscillations sont divergentes, c'est le déraillement possible, même à des vitesses relativement modérées ; si elles sont convergentes, c'est la possibilité de faire circuler les trains à des vitesses énormes, à la condition cependant qu'il n'y ait pas superposition avec d'autres causes d'oscillations dont je parlerai. Un an environ après mes recherches de 1901, on a imaginé un ingénieux appareil destiné à amortir les oscillations des automobiles sur leurs ressorts, au moyen d'un frottement additionnel; c'est la représentation pratique de mes principes, que du reste l'inventeur ne connaissait pas ; seulement, au lieu de demander comme moi le frottement aux lames des ressorts ou à la disposition de leurs attaches, de leurs guidages, etc., il le demande à un organe supplémentaire. Dans les automobiles, les dénivellations de la route ne sont pas périodiques, comme celles des chemins de fer, mais elles sout plus fortes et se répètent souvent, ce qui fait que le cas est à peu près le même. On trouvera une confirmation de mes études dans l'examen des résultats des remarquables expériences de traction électrique sur la ligne de Berlin à Zossen, jus-
ET
OSCILLATIONS DU
MATÉRIEL DES
CHEMINS
DE
FER
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qu'à 210 kilomètres à l'heure, sur une courte ligne dont les rayons avaient de 2.000 à 4.000 mètres. Dans ces expériences, on s'est servi de voies ordinaires un peu renforcées, avec quelques organes de plus ; le matériel se composait de véhicules à boggies bien établis, qui, d'après les dessins, remplissent ma condition de convergence; le compte rendu des expériences constate que l'on ne ressentait aucune oscillation inquiétante. I —
OSCILLATIONS D'UN
UNE VOIE
AYANT
EXPÉRIENCES
DE
LES
M.
POIDS SUR RESSORT ROULANT SUR DÉNIVELLATIONS
RÉSULTANT
DES
COUARD.
§ 1. Résumé des résultats des expériences de M. Couard. — M. Couard, ingénieur de la Compagnie Paris-LyonMéditerranée, a décrit, en 1887, dans la Bévue générale des chemins de fer, ses expériences remarquables sur la mesure des dénivellations de la voie au passage d'une machine d'un tender et d'un train, à des vitesses variant jusqu'à 90 kilomètres à l'heure. Les essais portaient principalement sur un tronçon de voie de deux rails de 10 mètres à joints concordants, succédant à deux rails de 5 mètres ; les rails pesaient 39 kilogrammes le mètre ; ils étaient posés, sans selles métalliques, sur traverses en chêne avec tirefonds ; pour les rails de 10 mètres, qui sont d'une dimension très courante, les traverses étaient au nombre de 12, ce qui donne un espacement moyen de 0 m ,83, mais elles étaient plus rapprochées vers le joint et plus éloignées au milieu, comme d'habitude. La voie avait été établie récemment. La charge des essieux de la machine et du tender était de 12.200 kilogrammes environ pour chacun. Pour mesurer les dénivellations, M. Couard s'est servi des appareils bien connus de M. Marey; il avait à mesurer, entre autres choses :