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CONDITION
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OUVRIERS
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MINES
EN
AUSTRALASIE
Malgré tant de stipulations diverses, il se trouve encore que certains chantiers sont dans des conditions moinsfavorables que d'autres, sans qu'une des primes prévues vienne compenser cette infériorité, et les Unions redoutent d'y voir placer systématiquement leurs membres les plus actifs, tandis que les non-unionistes, s'il y en a, obtiendraient les meilleures places. Aussi les ouvriers demandent-ils souvent, et obtiennent-ils, que la direction s'interdise toute intervention dans la distribution des piqueurs entre les divers chantiers ; c'est ainsi qu'à Neweastle (N. G. S.) un roulement régulier fait changer les ouvriers entre eux tous les trois mois, et que, pour prendre un autre exemple, l'arrangement conclu le 13 février 1902 entre les mineurs de Kaïtangata (N. Z.) et la direction de la mine institue un tirage au sort trimestriel de tous les chantiers entre les piqueurs, et spécifie même que si, au cours de la durée du trimestre, un chantier vient à devenir vacant, ou un chantier nouveau vient à être ouvert, la direction ne pourra pas le confier à qui elle voudra, mais devra le tirer au sort entre les candidats qui le désireront. Les taux par tonne adoptés dans les différentes mines de houille sont naturellement variables non seulement avec la nature du gite (laquelle est universellement trèsfavorable dans toutes les houillères exploitées en Australasie), mais encore avec l'organisation du travail, suivant que le piqueur accomplit, en outre de l'abatage, tout ou partie des opérations accessoires à faire au chantier. C'est ainsi qu'au moment de mon séjour le taux par tonne de tout-venant abattu (hewing rate) était de 2sh.4d. (2fr.90) (*) dans ledistrict de Westport (N. Z.), (*) Notons en passant l'élévation de ces prix par rapport à ceux de chez nous : sans doute le charbon de ces contrées est particulièrement dur et son abatage exige beaucoup de poudre que l'ouvrier paye ; mais-;
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et de 2 sh. 6 d. (3 fr. 125) (*) à Kaïtangata (N. Z.), où le piqueur ne fait que l'abatage et éventuellement un peu de boisage, mais où des ouvriers auxiliaires interviennent dès le chargement du charbon dans les bennes. A Wollongong (N. G. S.), où il en est de même, ce taux ■était de 1 sh. 9 d. 1 / 2 (2 fr. 25) par tonne de tout-venant, soit de 2 sh. 6 d. (3 fr. 125) par tonne de criblé à la dimension de 3/4 de pouce ou 19 millimètres (best screened >; .à Neweastle (N. G. S.), au contraire, où les piqueurs assurent en outre le chargement de leur charbon dans les bennes, le tarif était, au moment de mon séjour, de 4sh. 2 d. (5 fr. 20) par tonne de criblé, avec une allocation généralement très faible (quelques décimes) par tonne de menu, ce qui peut correspondre à environ 3 fr. 50 par tonne de tout-venant. Il ne faut pas oublier d'ailleurs que ces prix sont en outre variables avec l'époque pour suivre les fluctuations des cours du charbon, ainsi que je l'indiquerai ci-après. Mines métalliques. — Comme je l'ai déjà dit, dans les mines métalliques l'absence fréquente de distinction nette entre ce qui est minerai et ce qui ne l'est pas, et la difficulté de les séparer l'un de l'autre, comme aussi la constante variabilité des gites, rendraient le plus souvent l'adoption du travail aux pièces impossible, et ce n'est que tout à fait exceptionnellement, là où le mineur peut pratiquer l'abatage en plein massif, qu'il est possible d'assigner d'une façon à peu près uniforme, ou au moins permanente pour chaque chantier, une rémunération les autres conditions (puissance de la couche, largeur des chantiers, solidité du toit) sont très favorables, et l'on peut bien comparer ces chantiers à ceux de certaines de nos mines où les piqueurs, qui payent également leur poudre, reçoivent de 0 fr. 50 à l franc par tonne abattue, boisage compris, mais chargement dans les bennes non compris. (*) Ce prix était précédemment de 3 sh. 6 d. (4 fr. 315), mais les piqueurs avaient alors à assurer le chargement dans les hennés et le roulage, qu'ils faisaient faire à leurs frais par des manœuvres.