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CONDITION
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OUVRIERS DES MINES EN AUSTRALASIE
sion n'est acquis qu'à partir de 65 ans, et encore à condition que le candidat n'ait pas de revenus suffisants, ou même (Victoria) qu'il soit incapable de gagner sa vie ; le taux en est fixé à 450 francs (Nouvelle-Zélande), 520 francs (Victoria) ou 650 francs (Nouvelle-Galles du Sud), avec cumul, soit total, soit partiel, en faveur de deux conjoints âgés l'un et l'autre de 65 ans ; tout droit à pension cesse à partir d'un revenu annuel de 520 francs (Victoria) ou de 1.300 francs (Nouvelle-Zélande et Nouvelle-Galles du Sud). Application de ces lois. — S'appliquant à tous les citoyens, même aux femmes, le taux de ces pensions est relativement fort élevé ; mais l'âge à partir duquel elles sont acquises est plus reculé que chez nous, où c'est généralement 55 ou 60 ans. Enfin, alors qu'en France la pension de retraite est un droit acquis, généralement grâce à une contribution de l'intéressé, indépendamment de sa fortune ou de ses revenus personnels, en Australasie ce n'est qu'un secours en faveur de ceux qui en ont besoin pour ne plus être contraints à travailler une fois que leur âge ou leurs forces ne le leur permettent plus. . La charge ainsi assumée par l'État ne saurait être que très considérable : les résultats des premières années d'application ne peuvent d'ailleurs renseigner que ,fort incomplètement à ce sujet, et 'ici encore je dois dire que les mesures législatives que j'ai eu à étudier étaient trop récentes pour fournir des enseignements vraiment utiles. Je donnerai cependant à titre de renseignement les quelques chiffres statistiques que voici relatifs à la Nouvelle-Zélande : Le 31 mars 1899, cinq mois après la mise en vigueur de la loi, 7.487 pensions avaient été accordées pour un montant total de 128.082 £ (3.202.050 fr.), soit une moyenne de 17 £ 2 sh. (maximum préyu par la loi : 18 £) ;
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un an plus tard, il y avait 11.285 pensionnés touchant 193.178 £ (4.829.450 fr.) et, le 31 mars 1901, il y en avait 12.405 touchant 211,965 £ (5.299.125 fr;), le tout pour une population totale (blancs et noirs) de 815.820 personnes ; cela représente 1 personne pensionnée par 66 habitants et cela fait une charge de 6 fr. 50 par habitant du fait des pensions. Pour terminer, j'indiquerai enfin qu'au Queensland, oii il n'existe (ou du moins où il n'existait encore au milieu de 1902) aucune loi sur les retraites, il a été créé un asile national pour les vieux ouvriers incapables de travailler. Cet asile, où un millier d'entre eux sont admis gratuitement, est devenu rapidement insuffisant; aussi le gouvernement accorde-t-il à ceux qui ne peuvent y être reçus de petites pensions alimentaires de 5 sh. (6 fr. 25) par semaine. On voit donc que, surtout si les États de l'Australasie qui n'ont pas encore de loi sur les retraites suivent, •nomme cela est probable, l'exemple qui leur a été donné par la Nouvelle-Zélande, la Nouvelle-Galles du Sud et Victoria, les ouvriers de ces contrées, et en particulier les ouvriers mineurs, se trouveront, une fois atteint l'âge de ■63 ans, notablement mieux traités que leurs camarades d'Europe. Ils recevront en effet, sans avoir eu à faire aucun versement, des retraites de 450 à 650 francs (qu'il ne faut d'ailleurs pas uniquement juger d'après leur valeur absolue, mais plutôt par comparaison avec les salaires moyens des ouvriers qui travaillent). On doit toutefois se demander combien d'ouvriers mineurs peuvent travailler jusqu'à l'âge de 65 ans. Il n'est pas douteux que chez nous cette limite d'âge serait considérée comme quelque peu élevée, et comme destinée à la fois à laisser bien peu de mineurs profiter de la retraite ■et à ne pas permettre de leur venir en aide dès l'âge où ils