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NOUVELLE
MÉTHODE
D 'EXPLOITATION
Les tentatives faites pour améliorer les conditions de l'exploitation du schiste ardoisier dans le bassin de l'Anjou présentent donc, à divers points de vue, un réel intérêt. Ces tentatives ne datent pas d'hierj; mais c'est seulement dans le cours des dernières années qu'elles ont abouti à l'élaboration d'une méthode régulière, aujourd'hui admise en principe, sinon encore intégralement appliquée, par toutes les sociétés exploitantes. Il est assurément remarquable que cette méthode, qui réalise au point de vue de la sécurité du personnel un progrès notoire, n'en réalise pas un moindre au point de vue de l'organisation rationnelle et économique de l'exploitation. MÉTHODE DESCENDANTE. Les anciennes méthodes d'exploitation se ramènent en fait à une seule, puisque, suivant une expression très juste, les carrières souterraines exploitées par la méthode en descendant ne sont en réalité que des « carrières à ciel ouvert sous voûte ». Cette méthode unique est celle que l'on désigne indifféremment sous les noms de méthode par gradins droits ou méthode descendante (méthode « à baisser » pour employer le langage des ouvriers de la région). Elle a été déjà longuement décrite, tant dans l'ouvrage de M. A. Blavier (Essai sur l'industrie ardoisière de l'Anjou, 1863) que dans celui publié vingt-sept ans plus tard par M. Ichon (Notice sur l'exploitation souterraine des ardoisières d'Angers, 1890). On sait que les couches de schiste ardoisier dans la Mayenne et le Maine-et-Loire ont toujours une inclinaison voisine de la verticale. Ce sont les dressants de grands plis anciens dont les anticlinaux ont été enlevés par l'éro-
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ARDOISIÈRES
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BASSIN
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sion et dont les synclinaux n'ont pas été atteints jusqu'ici par l'exploitation souterraine, bien qu'un certain nombre d'ardoisières aient déjà reconnu les veines à 300 mètres de profondeur. Cette quasi-verticalité des gisements rendait particulièrement simple l'application de la méthode par gradins droits. I. Ciel ouvert. — Considérons tout d'abordla variante à ciel ouvert (fig. 1, 2 et 3, PL I). Elle comportait et comporte encore (*) : 1° L'opération préliminaire de la découverture, c'est-àdire l'enlèvement des terres de recouvrement, puis de la « cosse », d'épaisseur variable, formée par le schiste décomposé au voisinage de la surface et impropre à la fabrication de l'ardoise. 2° L'exploitation proprement dite du gisement, qui se fait par gradins droits, pris parallèlement au fil de pierre, sur une hauteur limitée à 8 pieds dans les premières carrières de la région, mais progressivement augmentée dans la suite et définitivement fixée à 4 mètres, soit à un chiffre encore bien inférieur à celui qu'atteignent les gradins des exploitations anglaises (15 mètres). Le découvert présente une forme sensiblement rectangulaire, les angles étant plus ou moins arrondis pour accroître la solidité. Les chefs (c'est-à-dire les parois perpendiculaires à la direction de la veine) sont dressés avec soin et taillés verticalement; cependant on est parfois contraint de les tailler en gradins, lorsque la longueur (entre chefs) primitivement donnée à l'excavation est, après coup, reconnue excessive. Quant aux parois parallèles à la direction de la veine, auxquelles on réserve plus spécialement le nom de parois, elles sont toujours taillées (*) Trois découverts étaient encore en exploitation dans la Mayenne en 1903. Deux d'entre eux se sont éboulés depuis lors.