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NOUVELLE
MÉTHODE
D'EXPLOITATION
2 éboulements seulement se produisent dans les fonds souterrains du groupe d'Angers et tous deux précisément dans les plus anciens (ceux des Grands-Carreaux), l'un de ces 2 éboulements entraînant d'ailleurs l'abandon du fo:id ; tandis que, dans la même période, on relève 13 éboulements dans les carrières à ciel ouvert. 2° Dans une seconde période allant de 1851 à 1860, 12 éboulements se produisent dans les fonds souterrains et toujours dans les plus anciens (Grands-Carreaux et Fresnais) ; contre 23 éboulements dans les carrières à ciel ouvert. Il semble donc que l'on ait pu considérer comme acquis dès l'année 1860, que l'exploitation souterraine descendante ne réalisait, au point de vue des éboulements, aucun progrès réel sur l'ancienne exploitation à découvert. C'est ici le lieu de rappeler qu'à la suite du dernier éboulement survenu, le 14 décembre 1860, au fond souterrain n° 3 des Fresnais et dont les conséquences avaient été particulièrement graves (9 morts, 2 blessés), une enquête administrative avait été ouverte, qui fut close par une dépêche ministérielle du 9 octobre 1863, invitant les ingénieurs des mines à «rechercher activement, de con« cert avec les exploitants, les moyens les plus efficaces « de remédier aux vices qui pouvaient exister dans le « mode d'exploitation actuellement suivi ». A la même époque (1863), la notice de M. Blavier donnait, au sujet de l'avenir de la méthode en descendant sous voûte, l'appréciation suivante : (( Est-ce à dire que cette méthode soit le dernier mot « que la science de l'ingénieur puisse prononcer sur le « dépouillement économique des couches du centre d'An« gers? Non, sans doute; mais ce n'est qu'avec une « extrême réserve que peut être exprimé le désir de voir « l'essai comparé d'un autre système ; comme celui, par
DES
ARDOISIÈRES
DU
BASSIN
DE
L'ANJOU
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exemple, qui consisterait à dépouiller le gîte en remontant après l'avoir atteint à une grande profondeur et en laissant dans le fond de l'excavation ainsi produite une notable partie des matières stériles qu'il faut aujourd'hui élever au jour et conduire aux hottoirs. » Une quinzaine d'années s'écoulèrent en effet avant que fut tenté le premier essai d'exploitation en remontant. Les éboulements continuaient toujours (*), tant dans les fonds à ciel ouvert que dans les fonds souterrains. A la suite de l'accident des Fresnais du 13 juillet 1877 (6 morts, 4 blessés) l'Administration intervint à nouveau, et la dépêche ministérielle du 13 avril 1878 invita les exploitants à présenter des propositions en vue d'augmenter les garanties de sécurité dans l'approfondissement de leurs exploitations souterraines. Les administrateurs des ardoisières ayant répondu qu'ils n'avaient, malgré de soigneuses recherches, trouvé aucune solution satisfaisante, le Conseil général des Mines n'agréa point cette réponse négative, et la dépêche ministérielle du 30 avril 1879- dut rappeler aux exploitants que, dans leur mémoire de septembre 1877, ils avaient annoncé la mise à l'étude d'un nouveau mode d'exploitation reposant exclusivement sur l'abalage du schiste par gradins renversés. Les administrateurs firent alors connaître, parune lettre de mai 1879, qu'ils prenaient les dispositions nécessaires pour procéder à un essai d'exploitation en remontant, d'abord au fond n° 3 des Grands-Carreaux, puis aux fonds 12 et 13 des Fresnais. Ils ajoutaient cependant que, même en supposant le succès le plus complet de l'expérience entreprise sur les carrières des Grands-Carreaux et (*) La liste détaillée de ces éboulements est dounée dans l'ouvrage de M. Ichon.