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NOUVELLE MÉTHODE D'EXPLOITATION DES
l'autre près de la paroi sud de la chambre. Chaque série en direction présentait ainsi la disposition défectueuse dont nous avons fait la critique à propos de la méthode mixte de Trélazé. Pour assurer d'une manière continue le service de l'extraction et du remblayage, on avait adopté à la Forêt la pratique dangereuse qui consiste à enlever le schiste abattu en passant sous le banc en travail. Le schiste sortait par une extrémité de la chambre, le remblai arrivant par l'autre extrémité. La hauteur du gradin n'était que de 3 m ,50 et la collectrice comportait deux niveaux de roulage, à 3 m ,50 l'un au-dessus de l'autre, le niveau inférieur destiné au roulage du schiste vers le puits d'extraction, le niveau supérieur au roulage des remblais venant de ce puits. Ce système, applicable à la rigueur, comme nous l'avons dit à propos de la méthode mixte, dans un vieux fond de dimensions spacieuses, est réellement impraticable dans une collectrice desservant un double champ d'exploitation ; on se trouve arrêté, dès le premier changement d'étage, par des difficultés insurmontables. Aussi les exploitants de la Forêt l'ont-ils abandonné de suite; mais le système des puits intérieurs qu'ils lui ont substitué dans leurs travaux récents, et dont nous traiterons plus loin, a été également abandonné pour être remplacé par le système des deux tranches de la Société ardoisière de l'Anjou. Modalité actuelle de la méthode montante (*). — Il nous reste maintenant à examiner la forme la plus satisfaisante de la méthode en remontant. C'est celle qui a été décrite dans la Notice de la Société Ardoisière de F Anjou à l'Exposition de 1900 et qui était alors complètement mise en oeuvre, depuis quatre années déjà, dans les carrières (*) Il résulte de documents administratifs que dès 1892, la Société de la Forêt avait formulé, tout au moins dans ses grandes lignes, le programme que la Société de l'Anjou (de création plus récente) a été la première à mettre en pratique.
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souterraines de cette Société. Les plans et coupes des travaux de Renazé (Pl. III, fig. 1, 2 et 3), et de Misengrain (Pl. IV, fig. 1 et 2) font ressortir d'eux-mêmes, par le nombre et l'importance des étages remblayés à partir de la base de l'exploitation montante, le temps depuis lequel la méthode est régulièrement appliquée dans les ardoisières en question. Considérons tout d'abord le cas d'une veine de puissance moyenne, c'est-à-dire ne dépassant pas 60 mètres d'épaisseur. C'est le cas du gisement de Renazé (Mayenne), où la veine fissile, taillée en biseau par un feuilletis Nord qui converge en profondeur vers la rude du Sud (fig. 3, Pl. III) ne présentait même, dans les niveaux les plus profonds du puits n° 5, qu'une épaisseur exploitable d'une vingtaine de mètres. Los travaux préparatoires comprennent : 1° Le fonçage, jusqu'à la profondeur à partir de laquelle l'exploitation doit remonter, d'un puits à grande section, placé en dehors et à proximité de la veine, toujours presque verticale, ainsi qu'il a été dit déjà; 2° Le traçage de la collectrice de base, c'est-à-dire d'une galerie en direction, parallèle à la veine fissile, et sur • laquelle, une fois le pilier de protection du puits dépassé, on branche des recoupes équidistantes poussées jusqu'à la veine ; leur équidistance est égale à la longueur à donner suivant le fil de pierre, aux chambres d'exploitation, augmentée de l'épaisseur des bardeaux séparatifs à réserver entre deux chambres voisines. A l'extrémité de chacune de ces recoupes, on trace ensuite, en dehors et le long de la veine, une galerie en cul-de-sac sur toute la longueur de la chambre à ouvrir ; 3° Le havage général du champ d'exploitation, c'està-dire l'ouverture des voûtes, qui se fait en partant des galeries ci-dessus et battant au large sur environ 2 mètres de hauteur, jusqu'à la limite de la veine. Tome VÏH, 1905.
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