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OBSERVATIONS GÉOLOGIQUES
SUR QUELQUES SOURCES THERMALES
topographie très spéciale, tenant à l'existence d'une série de bassins sans écoulement, dont les deux principaux se trouvent : l'un à l'Ouest de Cestona, à Lastar, et l'autre à l'Ouest de la Deva, entre le Monte Arno et le Monte Arnovate. Ce ne sont pas ces deux grands bassins de l'Ouest qui me paraissent alimenter les sources, mais une série d'autres plus petits, situés presque immédiatement
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FIG
. i. — Coupe N.E.-S.W. par Aizarna et la source de Cestona.
à l'Est, autour d'Aizarna. De ce côté, on observe, sur le plateau, plusieurs vallées circulaires ou elliptiques ayant de 500 à 1.000 mètres de diamètre, des puits plus étroits de 50 à 100 mètres, de véritables abimes présentant l'aspect bien connu des plateaux des Causses et du Karst. Des intercalations de terrains gréseux et schisteux, avec des veines minces de lignite que l'on exploite près d'Aizarna, paraissent avoir contribué par leur contact à faciliter l'infiltration des eaux et l'action érosive de celles-ci sur le calcaire ; plusieurs de ces abîmes naturels suivent la ligne de contact du calcaire et du grès.
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Il est évident que tous ces vides absorbent comme une éponge les eaux superficielles; les sources font absolument défaut sur le plateau, et l'alimentation d'eau des villages ne peut s'obtenir que par des citernes. Une grande partie de ces eaux, après avoir suivi souterrainement desdiaclases élargies, doit arriver, conformément au mécanisme ordinaire des circulations en terrain calcaire (fig . 1 , courbe I), au fond de la vallée du Rio Urola, qui recoupe ces calcaires et où il sort, en effet, de larges sources, comme on en trouve dans les vallées des Causses, de Dalmatie, d'Istrie, du Monténégro, de Syrie, etc. C'est ainsi qu'entre Cestona et la source thermale on a, au niveau delà rivière, une belle source semblable formant un gros ruisseau clans une véritable grotte. En outre, le calcaire est, au fond de la vallée, rempli de cavités d'érosion, de vides tubulaires de 0 m ,30 à 1 mètre de diamètre, tantôt verticaux, tantôt même horizontaux, qui représentent évidemment d'anciennes conduites naturelles, mises actuellement à jour par le progrès du creusement de la vallée : conduites où a dû se faire autrefois la circulation souterraine des eaux. Mais, à côté de ce phénomène simple et normal, il doit ici se produire un cas plus particulier : la descente d'une partie des eaux infiltrées par quelque large cassure (courbe II) jusqu'à 1.000 mètres de profondeur (d'où les 31° de température), l'accumulation sous le surplomb des schistes néocomiens imperméables, la remontée en raison de la charge accumulée en arrière et, finalement, l'émergence au contact du calcaire et des schistes, ou plutôt, au voisinage de ce contact, dans toutes les cassures des calcaires. C'est dans ces cassures que sortaient, jusqu'en 1901, les anciennes sources, plus ou moins mélangées d'eau froide de la montagne et, par suite, ne dépassant pas 27°,5. La théorie précédente s'est trouvée admirablement vérifiée par les derniers travaux de re-