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OBSERVATIONS GÉOLOGIQUES SUR
à l'Est près delà voie du chemin de fer ; mais, à la source même, ces plans de stratification frappent bien moins l'attention que les grands plans de cassure par lesquels la roche est sillonnée. Ces cassures ont là une direction générale N. 20° E. à N. 30" E. : elles sont recoupées, à environ N.160°E., par des dislocations plus importantes, passage possible d'une faille, qui jalonnent et déterminent la vallée de la Vée. Cet aspect très spécial des terrains de Bagnoles est un aspect local, comme on s'en assure aisément en parcourant, à l'Est et à l'Ouest, les mêmes grès à bilobites, qui, partout, sont régulièrement stratifiés et inclinés vers le Nord. C'est un cas particulier, correspondant à un accident tectonique, que la carte géologique met, en effet, très nettement en évidence plus au Nord, de Saint-Michel-des-Andaines vers Mauny et la Coulonche. Dans cette vallée de la Vée, sur la rive Est (rive gauche) T la source thermale de Bagnoles est située au pied des escarpements de grès, dans une fissure de ces grès, à quelques mètres de la rivière, où, avant le captage, une grande partie de ses eaux allaient se perdre et où, aujourd'hui encore, il s'en égare une quantité notable, ainsi qu'on s'en assure aisément par un léger relèvement de la charge hydrostatique dans cette rivière, qui refoule aussitôt les eaux thermales vers le griffon. Ce griffon est bien délimité, quoiqu'on signale, en divers autres points, sur la vallée de la Vée, en aval, ou, un peu à l'Est, le long de la voie du chemin de fer, des sources pérennes ne gelant pas en hiver, c'est-à-dire à alimentation profonde, mais non réellement thermalisées. Le captage ancien a consisté à creuser une fosse de 2 mètres de profondeur entourée d'une enceinte en glaise et d'un mur de béton, et à retenir les fuites vers l'aval par un second mur d'enceinte, à une quinzaine de mètres de distance. Un travail de captage commencé en 1902 a eu pour but d'aller rechercher la source plus profon-
QUELQUES
SOURCES
THERMALES
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dément, par une galerie transversale aux fissures thermales et partant du fond d'un puits de 9 mètres. La rivière, qui passe devant la source, est canalisée sur un radier de béton ; une expérience très simple montre qu'en relevant son niveau de 30 centimètres au moyen d'une petite vanne de barrage, le débit augmente de moitié sans aucune diminution de la température ni de la minéralisation, par le fait seul que cet excès de charge empêche les pertes dans ce sens. Un bassin de 117 mètres cubes a été rempli, dans le premier cas, en neuf heures, dans le second en six heures. Le captage complet et rationnel de la source pourrait donc se faire aisément par ce procédé, dont nous venons de voir une application à Cestona ; les idées erronées, qui existent généralement dans le public et spécialement dans la clientèle des eaux thermales, n'ont pas permis ici d'employer ce système, ainsi que je l'expliquerai bientôt. La source de Bagnoles, connue depuis le moyen âge, très réputée sous François I", puis sous Louis XIV, et aujourd'hui très en faveur pour le traitement des maladies veineuses (varices, phlébites, etc.), a une température de 26° et un débit considérable de 15 à 18.000 litres à l'heure. Sa minéralisation la rapproche des sources alpestres, ou Wildbâder; ayant circulé uniquement au contact des grès siliceux à bilobites à peu près insolubles (comme le montre la théorie déjà indiquée), l'eau souterraine n'a pu dissoudre qu'une très faible proportion de substance. Une analyse de J.-B. Dumas, en 1878, a donné : Silice Alumine et oxyde de fer Phosphate de chuax Sulfate de chaux Sulfate de potasse Sulfate de soude Chlorure de sodium... Lilhine TOTAL
0,1820 0,017 0,0028 0,035 0,04 0,15 0,127 traces 0,5338