Annales des Mines (1906, série 10, volume 9) [Image 66]

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l'absence de variation appréciable subie par la teneur du métal en manganèse. La désulfuration au cubilot est encore pratiquée parfois en vue d'obtenir des fontes d'une pureté exceptionnelle, mais son emploi est peu rationnel si L'on dispose d'un mélangeur. Cet appareil permet en effet d'obtenir, avec une dépense moindre, des fontes tout aussi pures, au point de vue de la teneur en soufre, que celles refondues au cubilot, en allure très calcaire. En allure courante, il assure une désulfuration assez avancée pour qu'il n'y ait aucun intérêt à aller au delà dans le cas, le plus fréquent de beaucoup, où l'affinage de la fonte désulfurée doit s'effectuer sur sole, avec chauffage à la houille. Nous allons voir en effet que, au cours de l'affinage opéré dans ces conditions, la fonte absorbe du soufre aux dépensdu courant gazeux.

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ment dans la fonte ; au four à puddler, au convertisseur ou au four Siemens-Martin, la déphospboration s'effectue régulièrement si les scories présentent une basicité suffisante ; mais, quelle que soit leur basicité, l'élimination du soufre cessera de s'effectuer à partir du moment où l'action oxydante aura commencé à se manifester. Les considérations thermochimiques fournissent à cet égard des indications intéressantes ; elles font ressortir, par exemple, que la présence de Fe 2 0 3 dans une scorie recouvrant un bain de fer fondu est incompatible avec la présence du sulfure de calcium dans la même scorie. En effet la réaction Fe + CaS + Fe 2 0 3 = FeS + CaO + 2FeO donne lieu à un dégagement de 35 e ; la réaction analogue Fe -f MnS + Fe 2 0 3 == FeS + MnO + 2FeO

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DU

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AU

COURS DE

L'AFFINAGE

FONTES.

En général, l'élimination du soufre au cours des opérations d'affinage est insignifiante. Nous avons fait ressortir, dès 1889 {Bull. Soc. Ind. Min., 2 e sér., t. III, p. 1479),. l'opposition bien nette qui existe à cet égard entre les deux impuretés principales qui sont susceptibles de nuire à la qualité des produits sidérurgiques, le soufre et le phosphore. L'intervention de laitiers ou de scories basiques est nécessaire pour l'élimination de l'un comme de l'autre; mais, pour expulser le soufre, il faut opérer dans un milieu réducteur, de manière à le transformer en sulfure ; pour se débarrasser du phosphore, il faut opérer dans un milieu oxydant pour provoquer la formation d'un phosphate. Au haut fourneau, on se débarrasse facilement de la presque totalité du soufre, alors que le phosphore passe intégrale-

dégagerait une quantité de chaleur moindre, mais encore appréciable (13 e ). Sans exagérer la valeur des considérations thermochimiques, il faut reconnaître qu'elles conduisent généralement à des conclusions exactes quand elles font ressortir des différences franchement positives, comme dans le cas actuel. Ces conclusions sont d'ailleurs confirmées par l'ensemble des déterminations analytiques effectuées pour contrôler la marche des procédés d'affinage. Quand l'oxydation se développe dès le début avec toute son intensité, comme dans le procédé Bessemer T l'élimination du soufre est sensiblement nulle. Le degré de basicité de la scorie ne fait pas varier le résultat ; les diminutions de teneur en soufre que l'on a cru constater à la fin de certaines opérations basiques ne dépassent pas en effet 3 dix-millièmes et leur valeur exacte reste quelque peu incertaine. Il en est de même,.