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PRINCIPES DES MÉTHODES D' ANALYSE MINERALE
par la chaleur : la méthode dite « des azotates » de H. Sainte-Claire Deville, et les séparations fondées sur l'inégale stabilité des hyposulfites en solution aqueuse ; 2° au point de vue du rôle que jouent la vitesse des réactions irréversibles et les réactions intermédiaires, les méthodes volumétriques par oxydation. Méthode des azotates de H. Sainte-Claire Deville. —■ Cette méthode fait partie d'un ensemble de procédés d'analyses exposés par leur auteur avec une précision et un sens critique tout à fait nouveaux en matière d'analyse minérale, pourl'époque où a été publié le mémoire qui les résume (*). Toutes les propriétés des corps intervenant dans les réactions utilisées y sont minutieusement étudiées, et les conditions permettant d'opérer avec le maximum de précision y sont exactement déterminées. Ce mémoire a donc une importance capitale dans l'histoire de la docimasie, et il peut encore servir aujourd'hui de modèle aux chimistes qui publient une méthode nouvelle, pour la rigueur avec laquelle les faits sont coordonnés et les conséquences déduites ; il ne nous paraît donc pas inutile de rappeler ici les principes qui ont guidé leur auteur. Deville a désigné cette méthode sous le nom de procédé de la voie moyenne, parce que les réactions qu'elle utilise sont intermédiaires entre celles de la voie sèche et celles de la voie humide. Elle permet de séparer, avec une exactitude qui n'a pas été surpassée, les oxydes alcalins, alcalino-terreux et la magnésie des oxydes Fe5 0 :i , A12 03 et MnO-, corps qui se trouvent presque toujours associés ensemble dans les calcaires, les minerais de fer et de nombreuses espèces minérales : la précipitation par l'ammoniaque, que l'on emploie habituellement pour cette sé-
FONDÉES
SUR
LES
RÉACTIONS
CHIMIQUES
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paration, a l'inconvénient d'entraîner toujours de la chaux et de la magnésie avec les hydrates colloïdaux de fer, d'alumine et de manganèse, et c'est pour obvier à cet inconvénient si nettement signalé par lui, comme nous l'avons déjà vu, que Deville a proposé sa méthode des azotates. Cette méthode est basée sur l'inégale résistance de ces azotates à la décomposition par la chaleur et sur l'action différente de l'acide nitrique ainsi que de l'azotate d'ammoniaque sur les produits de cette décomposition pyrogénée. Au point de vue de leur résistance à la décomposition par la chaleur, Deville range les azotates métalliques en quatre classes (*) : 1° Nitrates qui abandonnent leur acide à l'état d'acide nitrique à une température peu supérieure à celle de l'eau bouillante, savoir les nitrates d'alumine et d'oxyde ferrique. — Le nitrate d'alumine fond facilement dans son eau de cristallisation, puis, à 140°, laisse dégager tout son acide et se décompose entièrement sans même qu'il se dégage de vapeurs nitreuses en quantité appréciable. Il reste un hydrate d'alumine amorphe, très poreux, analogue à la pierre ponce et très facile à laver. Le nitrate ferrique, encore moins stable, ne peut être évaporé à sec sans décomposition : il laisse un oxyde pur en dégageant seulement de l'acide nitrique. Les oxydes de fer et d'alumine ainsi obtenus sont sans action sur l'azotate d'ammoniaque en solution concentrée et chaude, mais solubles encore dans l'acide azotique dilué. 2° Nitrates qui abandonnent leur acide à une température peu élevée avec production de vapeur nitreuse et formation d'un suroxyde : ce sont les nitrates de manganèse, cobalt et nickel. — Si l'on soumet à l'action d'une (*) 11 est facile de vérifier que l'ordre de stabilité donné par H. Sainte-
(*) H. SAINTE-CLAIRE p
a;
1853.
DEVILLE,
Ann. de Ch. et de l'h..
3"
série, t. XXXVIII,
Claire Deville est bien celui qu'assignent les chaleurs de formation des différents azotates considérés.