Annales des Mines (1906, série 10, volume 9) [Image 209]

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PRINCIPES DES MÉTHODES D'ANALYSE MINÉRALE

FONDÉES SUR LES RÉACTIONS CHIMIQUES

laboratoires industriels à consacrer à ce genre de recherches la somme considérable de travail qu'elles nécessitent; en tout cas, il ne nous a pas semblé inutile de signaler ici le sens dans lequel elles doivent être poursuivies pour donner à certaines méthodes d'analyse une base scientifique inattaquable.

limite assignée à la concentration C' du réactif pour que la réaction soit totale. Cependant l'expérience montre qu'un grand nombre de réactions réversibles s'effectuent d'une façon pratiquement quantitative, c'est-à-dire que le mélange de 1 équivalent du second corps, avec 1 équivalent, du premier donne une réaction assez complète pour qu'un très faible excès de réactif ajouté au système produise un phénomène très visible, qu'il s'agisse soit d'un précipité apparaissant ou finissant de se produire, soit d'un changement subit de couleur dû à un indicateur spécial ajouté au système. Ce cas se présente lorsque la concentration maxima de l'un des corps du second système a une valeur extrêmement faible.

CHAPITRE VII.

ÉTUDE DE QUELQUES MÉTHODES FONDÉES SUR LES DOUBLES DÉCOMPOSITIONS SALINES.

Les principaux types de méthodes d'analyse fondées sur les doubles décompositions salines sont les méthodes volumétriques par précipitation ou par saturation et les méthodes pondérales par précipitation, soit au moyen d'un réactif faisant la double décomposition avec un sel contenu dans la solution à analyser, soit par simple hydrolyse. Nous allons, pour chacune de ces catégories, montrer d'une^ façon générale quels sont, d'après les principes précédemment établis, les points à discuter dans les procédés d'analyse, puis appliquer cette méthode d'examen à un exemple déterminé. I.

—■ MÉTHODES VOLUMÉTRIQUES .

Il semblerait que les réactions réversibles ne puissent jamais servir aux méthodes volumétriques, car si l'on considère la réaction réversible :

AB + AJBJ

AB i

-4- A,[B,

étant le réactif en liqueur titrée versé dans la sjlution du corps AB, la loi générale de l'équilibre : G . G' — k. G" . C", indique qu'il n'y a théoriquement aucune A,B,

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Méthodes par précipitation. Ici ce n'est plus, comme dans les méthodes volumétriques fondées sur des phénomènes irréversibles, la lenteur de la réaction qui produit l'erreur relative, puisque la réaction dans les doubles décompositions salines simples est presque instantanée ; c'est l'écart a entre le volume de liqueur titrée correspondant à l'équation théorique et le volume versé jusqu'à disparition ou apparition du précipité qui représente l'erreur commise. Dans certains cas, cet écart a peut être très faible si le précipité est extrêmement peu soluble dans l'eau-mère : c'est ainsi que, dans le titrage de l'azotate d'argent au moyen du chlorure de sodium par la méthode de Gay-Lussac, a correspond, d'après Mulder, comme nous l'avons vu (chap. vi, § 1), à 1 milligramme d'argent pour 1 gramme d'argent dissous dans l'acide azotique. Une erreur aussi petite ne dépasse pas dans certains cas l'ordre de celles des méthodes pondérales ; toutefois on peut la supprimer — et cela devient tout à fait nécessaire quand l'écart est plus grand — de la même manière que pour les méthodes volumétriques utilisant les réac-