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DÉNIVELLATIONS DE LA VOIE
variations brusques de rayons se produisent souvent, dans la pratique, dans les courbes surtout. Je montre que les oscillations de cette catégorie augmentent rapidement avec la vitesse et qu'elles peuvent donner parfois des effets deux fois plus puissants que ceux qui résultent du calcul banal de la force centrifuge. § 40. Mémoires ultérieurs, — Je publierai ultérieurement le développement de ma note du 29 mai 1905, présentée à l'Académie des Sciences. Je montre encore que les oscillations de cette catégorie augmentent rapidement avec la vitesse, tout en restant faibles et sans danger immédiat, jusqu'à la vitesse maxima pour laquelle la machine a été construite. XI. —
VÉRIFICATIONS EXPÉRIMENTALES.
§41. Vérifications basées sur l'observation de la pratique. — La grande difficulté dans des recherches de cette nature, c'est de ne pas oublier une cause d'oscillations connue ou inconnue, qui serait de nature à modifier les conclusions; le meilleur moyen de s'assurer qu'on n'a rien oublié consiste à comparer les résultats généraux de l'étude avec l'observation de la pratique courante, avec des expériences sur les oscillations du matériel et autres expériences ad hoc. Une des idées dominantes de mes trois mémoires, c'est l'absence do danger de la circulation de l'immense majorité des véhicules de chemins de fer même à la vitesse critique. Or il suffit de voyager fréquemment en chemin de fer pour observer parfois des oscillations à la vitesse critique ou dans son voisinage ; il est facile de s'assurer que ces oscillations, quoique parfois désagréables, restent limitées et ne sont pas dangereuses.
ET OSCILLATIONS DU MATÉRIEL DES CHEMINS DE FER
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§ 42. Expériences de M. Couard (Compagnie Paris-LyonMéditerranée). — Il est à désirer que les expériences de M. Couard soient reprises en dépassant de beaucoup la vitesse de 90 kilomètres à l'heure à laquelle elles ont été faites, et en opérant sur plusieurs modèles de voies plus fortes et moins fortes que celle dont M. Couard s'est servi. Ces expériences ont, je le répète, une très grande valeur ; elles ont rendu et rendront encore de grands services.
§ 43. Expériences delà Compagnie d'Orléans. — En 1890, M. Sabouret, alors ingénieur de la voie delà Compagnie d'Orléans, a eu l'idée d'employer le pendule balistique pour l'observation des chocs éprouvés par la partie suspendue des véhicules de chemins de fer ; cette idée ingénieuse a donné naissance à des appareils d'expérimentation perfectionnés dont je vais parler. M. Brière, ingénieur en chef de la voie, avait fait aussi d'intéressantes expériences sur les oscillations.
§ 44. Wagon d'expériences de la Compagnie du Nord. — La Compagnie du Nord a fait, depuis 1897, des recherches sur l'emploi de ce pendule balistique, et a établi un remarquable wagon d'expériences basé sur ce principe. Le wagon est un véhicule très bien suspendu qui est destiné à enregistrer tous les défauts de la voie. Dans ce vagon les chocs verticaux sont enregistrés au -moyen de crayons actionnés par deux pendules balistiques, un pour chaque sens ; de même pour les chocs horizontaux; les quatre crayons enregistrent ces chocs sur un même papier qui se déroule automatiquement. Au moyen des repères voulus, l'on peut, après coup, retrouver sur le diagramme les points exacts de la voie où les défauts signalés existent.