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LES BASSINS LIGNITIFÈRES ET HOUILLERS
mètres. Parfois la Compagnie fait passer le charbon sur deux cribles successifs dont les trous sont respectivement plus petits et plus gros que dans le cas d'un seul crible et qui fournissent une catégorie intermédiaire de demigros ; mais elles ne subdivisent leur charbon qu'en quatre catégories au plus. La majorité des mines exploitent des veines qui n'ont pas de havages ou bien dans lesquelles la séparation du charbon et de la roche est facile et se fait à la main. Cependant quelques-unes des mines qui exploitent des veines avec plusieurs minces havages, mais dont le combustible est d'une qualité supérieure, propre à fournir du bon coke, ont construit récemment des usines de lavage importantes et qui possèdent les derniers perfectionnements. C'est le cas de plusieurs mines du bassin de Trinidad-Raton, par exemple. Moins de 10 p. 100 des mines des Montagnes Rocheuses ont des usines de lavage. Il n'y a qu'un petit nombre des bassins houillers des Montagnes Rocheuses qui fournissent de bon coke. Les Compagnies qui en exploitent les veines et qui fabriquent du coke ont leurs mines dans des districts montagneux, loin de tout centre de population. Il ne leur est pas avantageux de retenir les matières gazeuses contenues dans la houille et de produire du gaz d'éclairage et d'autres produits secondaires. Elles les laissent brûler sans profit dans les fours à coke du type « beehive » (four de boulanger), qui sont encore les seuls employés. Presque tout le coke produit est employé dans les importants hauts fourneaux des usines de Pueblo, pour la fabrication du fer et de l'acier, et dans les nombreuses fonderies métalliques de plomb, d'or, d'argent, de cuivre et de zinc, qui ont une importance si considérable dans les Montagnes Rocheuses. Les autres industries et les habitants brûlent de la houille et non du coke dans leurs usines et dans leurs calorifères.
DES MONTAGNES ROCHEUSES
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CHAPITRE QUATRIÈME. ÉTUDE STATISTIQUE.
Il est difficile de comparer les données statistiques de bassins houillers aussi différents que ceux de la France et des Montagnes Rocheuses. Cependant quelques notions se dégagent avec tant de vigueur qu'elles attirent l'attention en dépit des différences locales. La région des.Montagnes Rocheuses forme la moitié d'un continent, et ses conditions géographiques et climatologiques la rapprochent plus de l'Algérie que de la France. Le pays subit un changement remarquable en ce moment. Les succès récents obtenus dans la mise en rapport d'immenses territoires grâce à l'irrigation, joints ait fait que - tout le terrain agricole de l'immense plaine des États-Unis est maintenant occupé et vient d'être fermé à l'immigration, promettent dedonner un essor sans précédent à l'immigration dans les États des Montagnes Rocheuses et à leur peuplement durant les quinze ou vingt prochaines années. En laissant de côté la Colombie Britannique, la superficie des États des Montagnes Rocheuses et de la côte du Pacifique est de plus de 3 millions de kilomètres carrés, ou près de six fois celle de la Franco. La population y est très clairsemée et n'atteint que près de 6 millions, ou moins d'un sixième de la population de la France. La population a augmenté de plus de 60 p. 100 durant les quinze dernières années , et tout fait prévoir qu'elle doublera durant les prochains dix ans. Avec une population six fois moindre, la production et la consommation du charbon sont aussi grandes qu'en France; cela provient de la très grande quantité des industries minières et de l'importance des lignes ferrées, qui ont a passer de nombreux cols à des altitudes variant de 3 à 4.000 mètres, et aussi, mais dans une faible