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L'HYDROLOGIE
SOUTERRAINE
Une carte géologique ci-jointe au 1.500.000°, dressée par moi d'après les résultats de cette exploration (Pl. VI), avec coupes annexes (Pl. Vil), permettra de= suivre la lecture de ce travail.
PRÉAMBULE.
Observations générales et résumé des conclusions. —■ La question qui a fait l 'objet de mon exploration, à savoir l 'alimentation d'eau de la Dobroudja et du Deli-Orman,. était, jusqu'ici, très vaguement et très imparfaitement connue. On savait seulement qu'une vaste région fertile et nullement désertique manquait souvent d'eau en été pour la boisson des hommes ou celle des bêtes et pour lesautres besoins agricoles ; mais dans quelles proportions,, sur quels points précis et pour quelles causes géologiquesou hydrologiques, on l'ignorait, et à plus forte raison ne pouvait-on apprécier les moyens de remédier à cet inconvénient. Il était donc nécessaire de déterminer, avant tout , la nature exacte et la cause profonde du mal pour chercher ensuite les remèdes à y apporter. De là résultent lesdeux divisions naturelles de ce mémoire. Dans la première, nous examinerons pourquoi les sources et les rivières manquent totalement en certaines régions, ce qui nous conduira à faire l'étude géologique du pays. Dans la seconde, nous demanderons à la géologie les moyens de~ se procurer cette eau qui fait actuellement défaut, en allant la chercher profondément. Quant au côté technique du problème, c'est-à-dire aux moyens pratiques d'élever à la surface l'eau rencontrée en profondeur, c'est là une question qui ne présente qu'un intérêt local et que je laisserai par conséquent ici de côté. Comme on le verra bientôt,, les résultats de l'étude géologique sont d'une netteté absolue et peuvent être de nature à nous éclairer dans-
DE
LA
DOBROUDJA
BULGARE
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une foule d'autres cas plus obscurs sur cette circulation souterraine des eaux en terrains calcaires,, que l'on a autrefois si inexactement envisagée. Il y a lieu de faire, à ce propos, dès le début, une remarque préliminaire : c'est que, par une coïncidence singulière, l'absence de l'eau dans les régions parcourues est attribuable à deux causes tout à fait indépendantes l'une de l'autre, qu'un hasard seul a fait intervenir côte à côte.; d'où les conditions différentes dans lesquelles se pose le problème : soit à l'Est, dans le vaste plateau de Dobritcha à Varna, Baltchik, etc., qui constitue à proprement parler la Dobroudja; soit à l'Ouest, dans la région de Kourtbounar, Akkadanlar, Balbounar., etc., entre le Danube et la ligne de collines qui domine au Nord la ville de Rasgrade, c'est-à-dire dans le Deli-Orman. A. l'Est, comme nous allons le voir en détail, mais comme on peut l'indiquer de suite en quelques mots, la disparition de l'eau en protondeur est due à la présence sur le plateau d'un vaste ensemble à peu près horizontal de calcaire tertiaire (sarmatique), au-dessous duquel des marnes retiennent les eaux souterraines. Il suffit donc de percer ces calcaires par'des puits, dont la profondeur est au maximum de 80 -mètres, pour rencontrer l'eau en abondance au contact des calcaires et des marnes.; la seule difficulté, plus ou moins bien résolue par les procédés anciens du pays, consiste à élever cette eau de 60 à 80 mètres de profondeur et, en fait, l'eau ne manque pas dans cette région, même pendant l'été ; il n'y a donc là pratiquement à envisager que les perfectionnements dont semblent susceptibles les engins élévatoires. Dans la partie Nord du Deli-Orman, la question est, au contraire, beaucoup plus grave. Là l'absence de l'eau est directement reliée à la présence de calcaires crétacés 'calcaires à Réquiénies), dont la limite Sud forme une ligne, à peu près Est-Ouest, de Pisanitz à Dikilitatscb, Kokardj.a,