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LES
EXPÉRIENCES
DE
GELSENKIRCHEN-BISMARCK
On dispose pour les essais d'une force de 50 HP sous courant continu à 300 volts ; une commutation et des transformateurs permettent de faire du courant triphasé de 120 à 2.000 volts. L'essai des moteurs en charge se fait en les accouplant à l'aide de poulies convenablement disposées avec une dynamo-frein dont le courant est absorbé par une résistance à eau. L'effet d'une surcharge brusque est réalisé par le moyen d'un frein à poids. L'isolement des câbles conducteurs se détériorant très rapidement au cours des essais, on doit soigner l'étanchéité de leur insertion dans la chambre et renouveler fréquemment les raccords. L'installation est complétée par un tableau de distribution portant les appareils de mesure.
Historique des expériences. — On commença les essais en 1903 en expérimentant un certain nombre d'appareils munis d'enveloppes protectrices variées, les unes étanches, les autres à tamis métallique. Ces expériences donnèrent de sérieuses déconvenues. Il faut avouer que les constructeurs s'étaient lancés avec une singulière légèreté et que le moindre petit calcul sur la pression développée par l'explosion d'un mélange grisouteux ou la connaissance des conditions de sécurité des tamis de lampes de sûreté leur auraient sans doute évité bien des mécomptes. Par contre, quelques utiles indications que l'expérience seule pouvait inspirer sont déjà ressorties de ces essais. Sur 7 moteurs ou collecteurs expérimentés, 4 sous enveloppe close, 2 sous toiles métalliques et 1 dans l'huile, tous ont donné lieu à des explosions de grisou à l'extérieur de l'enveloppe protectrice. Sur 6 types de transformateurs ou d'interrupteurs, dont 5 à huile et 1 à toile métallique, 2 seulement présentèrent une sécurité convenable. En présence de ces fâcheux résultats, force fut d'inaugurer une méthode d'essais scientifique, et c'est à quoi a été consacrée une partie de l'année 1904.
SUR
LES
MOTEURS
ET
L'APP TREILLAGE
ÉLECTRIQUES
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Enfin, dès 1904 et en 1905, on a commencé de mettre en application les résultats obtenus, et, sauf une mise au point qui n'est pas encore parfaite, on a pu constater que les bases paraissent bien établies et permettent aux constructeurs de créer des appareils offrant les garanties cherchées. Pour la clarté de l'exposé, nous nous éloignerons un peu de l'ordre chronologique suivi par M. Beyling en relatant successivement les expériences et les essais pratiques auxquels a donné lieu chacun des dispositifs employés . Appareil d'expérience. — En mettant à part un mode de protection qui sera examiné plus loin, la protection par immersion dans l'huile, on se propose, dans la grande majorité des cas, soit de mettre les appareils susceptibles d'enflammer le grisou dans une enceinte close capable de résister à une explosion intérieure et d'empêcher sa propagation au milieu environnant, soit de les séparer de ce milieu par un dispositif approprié, comme les tamis d'une lampe de sûreté, permettant une combustion intérieure, mais empêchant la flamme de venir faire exploser le milieu extérieur. Ce qu'il faut étudier d'abord, ce sont les conditions d'établissement de cette enveloppe pour répondre à l'un ou l'autre de ces objets. On construisit donc une bombe en fer forgé que représentent les fig. 3 et 4. C'est un cylindre de 425 m,n de longueur et 335 mm de diamètre intérieur, en tôle de 20" ,m , auquel on peut adapter des fonds de formes diverses, hermétiques, munis d'ouvertures, munis de toiles métalliques, etc.; la capacité intérieure est de 42 litres environ. Des ouvertures sur la partie cylindrique servent à introduire du grisou, à passer les fils d'allumage, à adapter un