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LES
CHEMINS
DE
FER AMÉRICAINS
trices construites en Amérique, en laissant de côté les voitures qui ont été importées d'Europe. On peut rattacher les automotrices américaines à trois types : les voitures à pétrole (« gasoline motor cars »), les voitures pétroléo-électriques, et les voitures à vapeur. 1° Les voitures à pétrole ont surtout été mises au point par M. W.-R. Me. Keen, « superintendent of motive power » de l'Union Pacific, qui a fait successivement construire en 1905 et 1906, aux ateliers d' Omaha (Neb.),7 automotrices actuellement en service sur différentes sections des Harriman Lines. A part la première de ces voitures qui est montée sur deux essieux, toutes les autres sont portées sur deux bogies dont l'un est moteur. On emploie des moteurs Wolseley de 100 chevaux à 6 cylindres verticaux, avec mise en marche par l'air comprimé ; pour le démarrage, on interpose un jeu d'engrenages entre l'arbre du moteur et les essieux ; en pleine marche, les engrenages sont supprimés et le moteur actionne directement les essieux au moyen de chaînes. Grâce à l'emploi judicieux de l'acier pour la construction du châssis et de la caisse de ces automotrices, on a pu réduire le poids à 26'. 5 pour une capacité de 75 places. De plus, les formes de la caisse ont été étudiées de façon à diminuer le plus possible la résistance de l'air. Plusieurs de ces voitures ont été soumises à de longs essais de résistance, et ont donné complète satisfaction. La seule modification que l'on apportera sans doute aux automotrices cous-truites ultérieurement sera d'augmenter la puissance du moteur jusqu'à 200 chevaux afin de pouvoir remorquer une voiture ordinaire sans réduire par trop la vitesse. 2° Le système pétroléo-électrique a été appliqué par la General Electric C° sur une automotrice construite pour le Delaware and Hudson. Un moteur à pétrole Wolseley de hiO chevaux à 6 cylindres entraîne une génératrice
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calculée pour la tension de 600 volts. Le réglage de la vitesse de la voiture se fait au moyen d'un controller ordinaire agissant sur le champ de la génératrice, et permettant également de coupler les deux moteurs de la voiture soit en série, soit en parallèle. La voiture, portée par deux bogies, a une longueur totale de 19 m ,800 et un poids de 59 tonnes en charge ; elle comprend un grand compartiment à 40 places, un fumoir à 12 places, un compartiment pour les bagages, un autre pour le groupe électrogène, un lavabo, et une cabine de manœuvre à chaque extrémité. En service, la vitesse moyenne de pleine marche est de 56 km ,5 et peut s'élever jusqu'à 64 kB ,5. Dans un autre type de voiture pétroléo-électrique, le « Strang motor car », construit par la J. G. Brill C° de Philadelphie, on a ajouté une batterie-tampon destinée à venir en aide au groupe électrogène lorsque la voiture franchit une rampe. On aurait relevé, sur cette automotrice, une consommation de 0 nt ,96 de pétrole du Texas par kilomètre de parcours. 3° L'automotrice à vapeur la plus intéressante est celle que le Canadian Pacific R y a mise en service en 1906, parce qu'elle comporte l'emploi de vapeur surchauffée. Dans un but d'expérience, on a adopté comme combustible le pétrole, mais on a constaté que, dans la région considérée, l'emploi du charbon aurait été plus économique. Le brûleur à pétrole se trouve .placé horizontalement dans un foyer à section circulaire d'où part un faisceau tabulaire qui, traversant une partie de la chaudière, aboutit à une chambre où se trouvent les tubes surchauffeurs; les gaz reviennent à la cheminée en traversant en sens inverse un deuxième faisceau tabulaire. Avec cette disposition, la vapeur surchauffée atteint une température de 370° à 400" C. : on a cependant constaté que les tiroirs cylindriques ordinaires fonctionnaient parfaitement à con-