Annales des Mines (1906, série 10, volume 10) [Image 205]

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LECOLE DES MINES DE MADRID

particulière; sur chaque matière, il y a un écrit et un oral, et les épreuves se subissent clans un ordre déterminé, étant entendu qu'un échec dans l'une empêche de passer à l'examen suivant. C'est ainsi qu'après un premier examen d'arithmétique et algèbre élémentaires, en viendra un de géométrie, puis celui d'algèbre supérieure et de trigonométrie, enfin celui de géométrie analytique. Il faut être reçu dans toutes ces matières et également subir avec succès les épreuves de dessin linéaire et de langue française pour pouvoir entrer à l'École. Mais l'on ne met aucune restriction au temps nécessaire pour obtenir les différents certificats d'approbation. Les jurys d'examen ont chaque année deux sessions, en juin et en septembre, dans lesquelles se présentent les candidats à.' leur volonté. Une telle manière de procéder, qui supprime tout classement à l'entrée, tient à ce <jue jusqu'ici on n'a pas encore eu besoin de limiter le nombre des élèves à l'École ; les locaux sont suffisants pour permettre à tous ceux qui sont reçus chaque année (et ils dépassent rarement une quinzaine) de suivre commodément les cours et exercices. Il n'en est pas moins vrai que certains avantages sont accordés aux candidats qui passent ces divers examens avant vingt et un ans révolus et en moins de trois ans, sans avoir subi dans deux épreuves consécutives un échec sur une même partie du programme; ils peuvent seuls entrer comme élèves officiels ou internes [ahimno oficial), les autres seront des élèves externes ou libres. IL Organisation générale des études. — Examens. — Diplômes. Les connaissances exigées à l'entrée étant, en somme, peu nombreuses, on comprend que, malgré le désir de réduire les cours théoriques, le temps total de séjour des élèves à l'École soit plus considérable qu'en

ET L'ÉCOLE D'INGÉNIEURS INDUSTRIELS DE BILBAO

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France. Le cycle des études comprend six années; les deux premières correspondent à des cours d'instruction générale théorique, les autres aux cours d'application. Nousavons déjàvuqu'ily avait deux catégories d'élèves, internes et externes ; occupons-nous des premiers : ils sont assujettis à des heures de présence déterminées, doivent assister à tous les cours, exercices, etc., du programme et subir à la fin de chaque année des examens sur les matières enseignées. Ces examens se passent au mois de juin, et une session en septembre permet aux ajournés de la première de tenter à nouveau la chance. La sixième année se termine en plus par un grand projet, après lequel les élèves reçoivent le diplôme d'Ingeniero de Minas. La longueur des études, la non-obligation du service militaire personnel, que l'on soit diplômé ou non, font que beaucoup d'élèves abandonnent avant l'expiration des six ans, et il est rare de voir arriver plus de huit élèves officiels aux examens finaux. Bien que Tonne promette pas absolument une place dans les services de l'État aux élèves officiels diplômés, néanmoins la plupart de ceux-ci peuvent entrer dans le Corps des Mines. Les postes d'Ingénieurs de l'État sont en effet beaucoup plus nombreux qu'en France et le passage dans l'industrie privée très facile, aussi considère-t-on souvent ces postes comme des situations d'attente. Au bout de deux ans, on peut demander un congé qui ne fait perdre aucun droit à l'avancement, sous la seule réserve que, lors de la promotion au grade d'Ingénieur en chef, on fasse un nouveau stage de . deux ans dans les services publics ; ce stage est d'ailleurs singulièrement facilité parle fait que deux années de professorat à Almaden, Mièrès, etc., où il y a des Écoles de maîtres-mineurs, suffisent, et les obligations des professeurs dans ces écoles sont très réduites. L'élève ayant perdu son titre d'élève officiel par mesure