Annales des Mines (1906, série 10, volume 10) [Image 213]

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L'ÉCOLE DES MINES DE MADRID

pond aux objections qui lui sont posées, et ce n'est qu'après cette première épreuve qu'il peut être admis à l'étude définitive, à l'exécution des dessins nécessaires, à moins que le jury ne juge utile un complément de travail. Toutes les études, tous les dessins doivent se faire à l'intérieur de l'Ecole, dans des salles déterminées ; entre l'adoption de l'avant-projet et la remise du projet définitif, il y a quarante jours pleins. Le tout se clôt par une discussion du mémoire terminé. Nous avons dit que chaque élève a un projet distinct, ce qui évite que les candidats ne copient les uns sur les autres, mais ce qui, tant pour les données que pour la correction, exige un travail assez considérable des professeurs. Comment maintenant choisit-on les textes de projets ? Les professeurs des différents cours susceptibles de donner lieu à des études particulières dressent, chaque année, une liste de sujets possibles. Le .Conseil des . professeurs examine ces propositions, écarte celles qui lui paraissent peu convenables et arrête finalement un nombre de sujets différents, tels que parmi eux on puisse en tirer au sort trois par élève. Celui-ci choisit alors parmi les trois projets qui lui sont offerts celui qui lui convient le mieux, soit qu'il aifc dans ses études approfondi plus ou moins telle ou telle branche, soit qu'il sache déjà dans quelle industrie il doit entrer au sortir de l'École. Ce système donne,, à • ce qui nous en a été dit, les meilleurs résultats ; les élèves, plus livrés à eux-mêmes, donnent une indication assez exacte de leurs connaissances. La discussion à laquelle sont soumis l'avant-projet et le projet leur permet de se rendre mieux compte de leurs imperfections. Il y a pourtant une ombre au tableau: certains professeurs trouvent que le surcroit de travail qu'il leur nécessite est trop considérable.

ET L'ÉCOLE D'INGÉNIEURS INDUSTRIELS DE BILBAO

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Il n'est pas organisé de voyages d'instruction proprement dits : on a institué seulement des visites industrielles sous la conduite des professeurs ; la région environnant immédiatement Bilbao fournit de nombreux sujets d'étude, et les facilités de communication que donne le réseau de voies étroites du Nord de l'Espagne permettent de courtes excursions dans les provinces voisines de Santander et de Guipuzcoa. Dans ces visites, les élèves prennent des notes et des croquis, relèvent des diagrammes de machines, discutent au retour a Bilbao le bien-fondé de telle ou telle disposition. Le cours de chimie appliquée motive des visites aux usines à gaz, aux fabriques de bière et de sucre, aux distilleries de Bilbao; le cours de construction donne lieu à l'étude des chantiers maritimes, des fabriques de câbles, des stations élévatoires, des ateliers de construction et de montage; pour la sidérurgie, on examine les hauts fourneaux, las Bessemers, les Martins et les laminoirs des usines du Nervion; les applications électriques sont étudiées aux centrales de Luchana et de Bilbao, aux fabriques de câbles ; la technologie mécanique conduit aussi aux fabriques diverses de Biscaye. On est donc dans une situation très favorable à tous les points de vue. Elèves libres. — A côté des élèves qui suivent les cours comme nous l'avons indiqué et que l'on désigne sous le nom d'élèves officiels, d'autres personnes qui ont prouvé, à la suite d'examens, posséder les connaissances théoriques et pratiques qui font l'objet de l'enseignement de l'École, peuvent également obtenir le titre d'ingénieur industriel de l'Ecole de Bilbao ; rentrent dans cette catégorie les élèves qui ont été admis aux examens d'entrée, mais qui n'ont pas suivi assez assidûment les cours, ceux qui ont perdu pour d'autres raisons le titre officiel, ou ceux qui, n'ayant pas subi les examens, ont étudié les matières de l'enseignement de l'École en suivant par exemple les cours