Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
532
LES CALCAIRES ASPHALTIQUES DU GARD
Tous les travaux que nous avons décrits jusqu'ici, soit dans la concession de Servas, soit dans celles de Cauvas ou du Puech, n'ont trouvé que des gisements interstratifiés superficiels, qui, peu après les affleurements, s'appauvrissaient rapidement et devenaient inexploitables. Tous dans des régions plus ou moins troublées, on les -constatait à proximité de la faille sensiblement N.-S. qui va d'Auzon à Mons et qui affecte le lacustre de cette partie du bassin. Le quartier de Mons, qu'il nous reste à décrire maintenant dans la concession, nous donnera le premier exemple d'un gite un peu plus étendu, quoique de dimensions encore relativement faibles. L'extension de la concession de Servas, qui avait été portée d'une superficie primitive de 663 hectares à une totale de 895 hectares par le décret du 4 mars 1862 et qui affectait des terrains au Sud de Servas, était la suite de reconnaissances d'horizons asphaltiques, en particulier près de Mons. Mais on ne commença de travaux sérieux en cet endroit que vers 1890. La Compagnie générale des Asphaltes de France, qui fut amodiataire à partir de 1891, chercha tout d'abord à se rendre compte de la valeur des affleurements de Mons, où l'on connaissait un m banc de calcaire bitumineux de l ,50 à 2 mètres de puissance, orienté N.-10°-E. et de plongée 30° à l'Ouest, dans des calcaires compacts au-dessous de calcaires fissiles : ce banc avait été reconnu sur une longueur de 150 mètres environ à flanc de coteau et sur 15 mètres suivant la pente, distance à laquelle une faille le rejetait on ne savait trop où. On fit donc dans la direction où plongeaient les couches une série de petits sondages à main, qui trouvèrent, à des profondeurs faibles au-dessous des terrains de recouvrement, le prolongement de l'horizon minéralisé. De bons résultats ayant été obtenus, on entama la mise en exploitation de ce nouveau gite. La formation asphaltique de Mons repose sur le cal-
LES CALCAIRES ASPHALTIQCES DU GARD
533
caire néocomien à Spatangues avec intermédiaire d'un conglomérat à galets néocomiens ; elle est puissante de 4 à 15 mètres et est surmontée par des argiles et des calcaires et enfin par un étage supérieur où, au milieu d'argiles et de marnes, se trouvent les couches de lignite de Celas à Anoplotherium [fig. 2 bis).
FIG.
2 bis. — Coupe de la région de Mons.
Dans l'horizon asphaltique de Mons, on connaît trois zones bitumineuses, dont les épaisseurs moyennes sont, m m en allant de haut en bas, 2 ,20, 0 ,80 et 2 mètres, soit 5 mètres minéralisés. La couche du milieu, peu riche, ne paraît généralement pas exploitable et n'a fait l'objet d'aucun travail important ; il n'en est pas de même des deux autres couches: celle du toit, dite couche brune; celle du mur, dite couche noire. Les couches affleurent sur une colline près de Mons à la cote de 200 environ; leur plongée est O.-N.-O., et leur pente, d'abord assez forte, 25 à 30 p. 100 jusqu'au niveau 140, diminue ensuite et tend vers zéro ; elles sont affectées par deux séries de rejets, les uns sensiblement dans la direction des couches, les autres perpendiculaires. Les couches sont assez variable*, à la fois comme ouverture et comme minéralisation ; l'ouverture oscille entre i*™ ,50 et 3™, 50, chaque couche se composant d'une alternance de bancs stérilbs on peu minéralisés et de bancs beaucoup plus riches, dont l'épaisseur peut varier de