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NOTICE
GÉOLOGIQUE ET
MINIÈRE
COUPE GÉOLOGIQUE DE LOANGO A BRAZZAVILLE.
La fig. 2 de la Pl. I montre que cette coupe, très simple, se divise en quatre parties bien nettement tranchées au point de vue géologique. En partant de la mer, on traverse une largeur variant de 40 à 60 kilomètres de grès tertiaires, décrits déjà par mes prédécesseurs dans la contrée et qui forment, sur toute la côte Ouest du Continent Africain, une bordure ■de largeur variable, associée avec des dunes de sable et de vastes bancs de latérite, qui se prolongent avec ce caractère constant, vers le Nord, jusques et audelà des possessions allemandes du Cameroun. Ces grès reposent directement sur un soubassement de granité que traversent la route dite des caravanes, allant de Loango à Loudima par les monts Bamba, et aussi la route de Loango à Kakamoéka, suivie par une partie de notre expédition. Ce granité, à deux feldspaths, avec gros éléments bien cristallisés, accompagnés de mica noir, est identique à celui signalé sur les bords du Congo au port de Borna, où il forme des écueils dans l'estuaire du grand fleuve. D'après les renseignements que j'ai recueillis dans le pays, cette roche apparaîtrait aussi sur le cours moyen du Tchiloango dans l'intérieur de l'enclave portugaise de Cabinda. Ce soubassement granitique parait donc former une bordure ininterrompue depuis le Congo jusqu'au Kouilou-Niari et se rattacher par conséquent aux granités analogues signalés par Barrât dans sa coupe de l'Ogooué et reconnus aussi par la récente mission du capitaine Cambier. Ces granités forment le soubassement primitif sur lequel viennent s'appuyer les premiers termes d'une série de terrains archéens, très redressés dans leur ensemble,
SUR LE BASSIN
CUPRIFÈRE DU
KOUILOU-NIARI
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qui occupent une large bande entre le cordon littoral tertiaire et les terrains secondaires' de l'intérieur. Cette bande, qui est recouverte par la fameuse forêt équatoriale du Mayumbe, est, on le sait, une caractéristique constante de la constitution du Continent Africain; on la retrouve avec les mêmes caractères dans l'Ogooué, où elle se rattache directement aux monts de Cristal, au Nord de ce dernier fleuve ; on sait aussi que ces monts de Cristal constituent un puissant massif, atteignant des altitudes qui en font un des principaux pointements montagneux de l'Afrique Occidentale. La coupe récemment établie par la mission de M. le capitaine Cambier, en vue de la construction du chemin de fer de Libreville au Congo, via N'Djolé, fait bien ressortir aussi l'existence de ce bourrelet archéen. La fig. 2 de la Pl. II, qui est la reproduction à l'échelle de 1/1.250.000 de l'itinéraire'de la mission du capitaine Cambier, est on ne peut plus nette à cet égard. On voit clairement succéder à la plaine tertiaire le bourrelet des terrains archéens à partir de la Como jusqu'à la rivière de l'Ivindo. Dans la région que j'ai traversée, cette bande archéenne a environ 60 kilomètres de largeur; on trouvera plus loin quelques indications de détail sur les roches qui la composent. En stratification discordante, on rencontre, dès qu'on atteint la haute vallée de la Loubomo, affluent gauche du Niari, des formations toutes différentes. De grandes assises de calcaires, généralement faiblement plissées, même sur les bords du bassin, donnent au paysage un aspect ruiniforme caractéristique. Ce bassin calcaire, attribué jusqu'à présent au Dévonien, s'étend au Nord du Niari sur une largeur indéterminée. Ce fleuve traverse ces terrains calcaires en faisant de nombreux méandres en eau dormante, et il ne quitte cette région, dans laquelle ses eaux