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NOTICE GÉOLOGIQUE ET MINIERE
SUR LE BASSIN CUPRIFÈRE DU KOUILOU-NIARI
4° Calcaire dolomitique gris clair, compact, de Mindouli. — Un fait digne de remarque, c'est que cette série calcaire a été reconnue avec ses paysages caractéristiques ruiniformes dans la région de la haute Sangha, vers la frontière allemande, aux environs de Koundé. L'élevage du bétail y est aussi très florissant. Les déclarations que m'ont faites MM. les lieutenants Mazo} 7 er et Tournier de la mission Moll, ainsi que les- photographies de paysages rapportées par ce dernier officier, ne laissent aucun doute à cet égard. Il en résulterait que la bande calcaire dévonienne ne se bornerait pas, comme on l'a cru jusqu'ici, au bassin du Niari. Elle remonterait au Nord en s'appuyant soit sur les terrains archéens. soit sur le granité fondamental, pour venir mourir sur la ceinture de terrains cristallins qui forme la ligne divisoire des bassins du Congo et du Chari-Logone. Cette bande calcaire serait donc voisine de la ligne de chemin de fer projetée de N'Djolé au Congo, ce qui permettrait de prévoir, dès à présent, la possibilité de l'élevage du bétail et de son transport facile par la voie ferrée sur les lieux de consommation. L'exemple de l'État Indépendant, qui peut ravitailler luxueusement ses postes du Congo au moyen de la viande de bœuf de l'île Matabe, en aval de Matadi, grâce au chemin de fer de Matadi au Stanley Pool, est bon à méditer à ce point de vue, quand on compare cette situation à la pénurie de vivres frais dont souffre Brazzaville.
se poursuivent en ce moment, aussi bien à M'Boko Songo qu'à Mindouli, ont été entrepris sur des terrains criblés de trous anciens creusés par les indigènes. En dehors de la vallée du Niari, il a été exploité pendant un certain nombre d'années de la malachite (sous-carbonate de cuivre hydraté) en blocs compacts dans le Congo portugais. Ces minerais sortaient, à destination de Marseille, par Saint-Paul-de-Loanda. Du côté Nord, dans la vallée du Como, j'ai été moimême, il y a une quinzaine d'années, mis au courant par un prospecteur congolais, qui vit encore, je crois, de l'existence de la malachite, de l'azurite, du cuivre natif et d'autres produits d'oxydation, en masses superficielles considérables, disait-il, sur les bords du Como, à deux ou trois jours de marche, ou plutôt de navigation par pirogues sur un affluent de ce fleuve. Des demandes de permis d'exploitation ont été adressées, dans ces derniers temps, sur ces terrains du Como, et des expéditions de recherches ont même dû y être dirigées depuis l'époque de mon passage. Jusqu'ici, les résultats de ces prospections n'ont pas été rendus publics.
GISEMENTS DE CUIVRE.
Historique. — La présence du cuivre dans la région du Congo et de l'Ogooué est signalée et connue déjà depuis longtemps. Tous les voyageurs ont décrit les ateliers de fusion et de martelage du cuivre des indigènes dans la vallée du Niari, et les travaux d'investigation qui
Enfin, l'expédition envoyée par les Belges pour l'exploration minière du bassin supérieur du Congo est revenue récemment avec des résultats qui paraissent conduire à la conclusion intéressante de la symétrie géologique des formations des deux côtés de la vaste dépression du Congo. Les gîtes de cuivre du Katanga semblent avoir été formés d'une façon identique à celle des mines analogues du Niari. Il semble donc a priori qu'un phénomène d'un caractère plus général que de simples émissions filoniennss a dû présider à la création de ces richesses minières. D'autre part, le fait que tous ces gîtes sans exception accompagnent les calcaires dévoniens indique clairement que ces terrains ont joué un rôle prépondérant dans cette formation métallifère.