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NOTICE GÉOLOGIQUE ET
MINIÈRE
peuvent être traités utilement pour en extraire le métal, en les ajoutant, par petites quantités, dans les creusets où ils réduisent le malachite ; mais, comme ils ne pratiquent pasle grillage préalable, ils ne peuvent utiliser la chalcosine . que par faibles additions. C'est la visite à ce gisement qui m'a fait entrevoir nettement, pour la première fois, le rôle joué par les grès de recouvrement dans la minéralisation des calcaires. A M'Boko Songo, le phénomène est masqué par les énormes tas de déblais qui inondent les deux lèvres du chantier d'exploitation à ciel ouvert. On trouve à Dienguila, en outre des minerais oxydés et sulfurés de cuivre, beaucoup de calamine et de plomb, ce dernier à l'état de cérusite et même de galène (Voir la collection d'échantillons rapportée par notre expédition et déposée à l'École des Mines de Paris). A en juger par ce , que j'ai pu ramasser sur les haldes, le plomb est leméta prédominant. Conclusions. — D'après ce qui précède, on voit que les gîtes de M'Boko Songo ne sont pas des gîtes de contact proprement dits. Ce ne sont pas non plus des gisements flloniens. Leur origine doit être attribuée à la concentration, à la surface des bancs calcaires ou à une faible profondeur dans l'intérieur de ces bancs, des minerais de cuivre, de plomb et de zinc, originairement contenus dans les grès qui se trouvent, en sfratincation concordante, au-dessus desdits calcaires. Ce lent phénomène d'enrichissement par substitution et concentration à travers une masse poreuse comme les grès devait avoir pour conséquence l'enrichissement de ces mêmes grès au voisinage de leur contact avec les calcaires. Il manquait aussi à ces vues d'ensemble, pour les appuyer sur des faits solides, la découverte de grès métallifères non décomposés, en place, et aussi la preuve que
SUR LE BASSIN
CUPRIFÈRE DU KOUILOU-XIARI
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l'enrichissement des calcaires s'était produit par des actions de remaniement secondaires et non par des venues nloniennes ou hydrothermales directes. Gisement de Gandalonda. — C'est dans les ravins du village de Gandalonda, déjà décrits page 23, que j'ai trouvé pour la première fois, dans le lit du ruisseau, des blocs roulés de grès brun jaunâtres et verts, contenant dans leur masse et comme, partie intégrante de leur constitution des oxydes de cuivre et de la chalcosine cristallisée. Ces blocs proviennent de la destruction de bancs de grès bien visibles sur le couronnement des collines calcaires qui forment la gorge en arrière du village. Je tenais avec eux la preuve de l'origine des cuivres du Dévonien du Niari; aussi avons-nous fait une longue station dans cet intéressant endroit. Cette vérification classe du même coup ces gîtes dans les types bien connus et classiques de l'Oural. On sait qu'en Russie les grès cuprifères paraissent appartenir à deux niveaux, allant du Rothligendo supérieur au Trias. A cette dernière époque appartient notamment le gîte. exploité et maintes fois décrit de Kargalinsk, à 40 kilomètres. d'Orenbourg. Les roches encaissantes, quelque soit leur niveau, ont un aspect analogue : ce sont des grès gris ou blanchâtres contenant principalement des minerais oxydés, avec, accessoirement, des sulfures. Au Congo, la teneur en cuivre de ces grès est faible, mais elle peut être considérablement accrue par ce fait, particulier à la région, que ces grès, perméables par leur nature même, se sont trouvés déposés au-dessus d'une vaste formation de calcaires, qui ont pu réagir chimiquement sur les eaux en circulation et produire par conséquent des enrichissements locaux plus ou moins développés, sus-