Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
46
47
NOTICE GÉOLOGIQUE ET MINIÈRE
SUR LE BASSIN CUPRIFÈRE DU KOUILOU-NIARI
Chantier 10. — Au chantier 10, il y a une coupe intéressante, parce qu'on y voit clairement le mode de formation du minerai et aussi parce qu'on y trouve le cuivre associé à du peroxyde de manganèse d'un noir mat, riche en oxyde de cuivre et extrêmement fusible. C'était la qualité la plus recherchée par les indigènes. La fig. 7 de la Pl. IV indique la position des parties minéralisées. Voici l'explication des chiffres qui y figurent : 1° Grès voisins du contact, fortement imprégnés de chalcosine ; 2° Couche noire, manganésifère, avec oxyde noir de cuivre. Puissance, 0 m ,50; 3° Malachite concrétionnée avec dioptase, argent natif, stéatite, etc., et plaques de calcédoine translucide. Épaisseur, 0 m ,20; 4° Calcaire légèrement cuprifère dans ses diaclases. La galerie de 30 mètres de longueur est pratiquée dans . les calcaires, qui deviennent stériles dès qu'on s'éloigne du contact des grès.
Mindouli, les têtes des vallées de la Louvisi et de la Loutété sont les parages où des recherches méthodiques ont le plus de chances de succès. Il peut être aussi utilement prospecté au Nord de N'Bamou, à 40 ou 50 kilomètres de ce poste, car les calcaires se continuent dans cette direction, à travers la vallée de la Loukouni, et atteignent même le cours supérieur du Djoué, contournant ainsi vers le Nord le massif du plateau batéké, comme je l'ai indiqué sur la carte géologique (fig. 1, Pl. I). ■ Il serait téméraire de porter un jugement définitif sur l'avenir de ces gisements, en se basant uniquement sur les découvertes actuelles. Ce qu'on peut dire, c'est qu'aucun des gîtes connus, ci-dessus décrits, n'est susceptible d'exploitation immédiate. Aucun d'eux ne présente de cubage appréciable en vue. On en est au début de la période des recherches. Les résultats obtenus jusqu'ici ne sont pas de nature à provoquer l'emballement, étant données les prévisions de dépenses à faire pour doter ce bassin minier de voies de communication économiques. Ils ne sont pas décourageants non plus, vu qu'on n'a encore exploré qu'une très petite portion du bassin cuprifère du Kouilou- Niari et que les recherches se sont concentrées sur des gisements connus et exploités déjà par les indigènes. Les conclusions de cette notice auront pour résultat d'augmenter le rayon d'action utile des prospecteurs. Il faut reconnaître, d'autre part, que tous ces minerais, sauf quelques lots exceptionnellement riches pouvant supporter les frais de transport, doivent être traités sur place et exigent, par conséquent, la construction d'un chemin de fer permettant l'importation des combustibles, charbon et coke, pour le traitement sur place. On pourrait se procurer assez facilement la force motrice par transport électrique des chutes hydrauliques, qui ne manquent pas dans le pays; mais le trai-
Conclusions. — Il résulte de cette étude qu'il faut chercher les gîtes de cuivre dans les terrains qui ont subi des plissements suffisants pour créer des synclinaux dans lesquels les phénomènes de concentration aient pu se produire au contact des calcaires et où les grès verts cuprifères recouvrent ces calcaires. Il faut donc éliminer tout d'abord les vastes plaines des environs de Loudima et de Madingou, dans lesquelles les grès verts ont complètement disparu. Il suit de là que la recherche des gîtes doit être accompagnée d'une étude stratigraphique soignée de tous les accidents, de façon à déterminer les bassins synclinaux, les seuls dans lesquels la prospection et les sondages aient des chances sérieuses de succès. La région fortement plissée entre M'Boko Songo et