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LES CHEMINS DE FER AMÉRICAINS
suffisamment écartées, entre lesquelles on empile les pièces ; celles-ci sont reprises sur des trucks et conduites à une extrémité de l'étuve de séchage : les bois desséchés sortent de cette étuve par l'autre extrémité, où se trouve une voie conduisant au hangar de conservation des bois secs. Une voie relie ce hangar à l'atelier des machines à bois, où l'on rencontre successivement les scies, puis les machines à raboter, à percer, etc. Au bout de l'atelier (ou parfois à un étage supérieur) se trouve l'atelier d'ébénisterie. Toutes ces installations peuvent donc être disposées à la file l'une de l'autre, et la dernière est placée à proximité des ateliers de construction et de réparation des voitures et wagons, — par exemple entre l'atelier des voitures et celui des wagons (Voir Pl. VII, fig. 2, et Pl. VIII, fig. 1). Il n'est pas possible d'adopter une disposition aussi simple pour la circulation progressive des pièces métalliques : d'une part, les matières premières doivent subir une élaboration très différente suivant l'usage auquel on les destine; d'autre part, certains ateliers d'élaboration, en particulier la forge, doivent alimenter plusieurs ateliers, qui utilisent eux-mêmes d'autres approvisionnements provenant de sources différentes. Le transport des pièces présente donc une grande complexité, et l'on ne peut pas le résoudre par une disposition en ligne des unités successives, comme pour les ateliers travaillant le bois.. Les règles qui déterminent l'emplacement des différents ateliers sont les suivantes : 1° La forge est, en général, placée au centre de l'ensemble, parce qu'elle doit approvisionner en même temps l'atelier des locomotives, les ateliers des voitures et wagons, et les magasins généraux lorsque l'atelier central manufacture les pièces de rechange pour le matériel du réseau ; d'autre part, on doit prévoir, à proxi-
MATÉRIEL ET TRACTION
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mité de la forge, l'emplacement du parc aux fers, relié aux voies d'arrivée des matières premières ; 2° La fonderie de roues pour wagons, le parc aux roues, l'atelier des roues et des bogies, forment dans cet ordre une succession logique d'installations, dont la dernière unité doit se trouver à proximité de la forgé, d'une part, et de l'atelier des wagons, d'autre part ; 3° L'atelier des moulages de fonte grise doit se trouver près de l'atelier des locomotives, ainsi que des magasins généraux lorsque la fonderie manufacture des approvisionnements. Nous donnerons quelques exemples de la façon dont ces diverses conditions ont été réalisées dans un certain nombre d'ateliers américains de construction récente. Aux ateliers du Lake Shore and Michigan Southern R 'J, à Collinwood (O.), datant de 1902, la circulation des pièces se fait toujours dans le même sens depuis l'arrivée des matières premières, en passant par les ateliers d'élaboration, pour arriver aux ateliers d'utilisation des pièces élaborés, et enfin à la sortie des produits finis. Les transports s'effectuent donc uniquement sur un faisceau de voies longitudinales, sauf l'envoi des roues et des pièces de forge aux ateliers des voitures et wagons, qui s'opère au moyen de deux voies transversales (Voir Pl. VII, fig. 1). Au contraire, dans les ateliers les plus récents, l'entrée des bois se fait généralement par l'extrémité opposée à l'arrivée des fers, fontes et aciers ; ces matériaux cheminent en sens inverse en passant par les divers ateliers d'élaboration, pour arriver au centre, où se trouvent les ateliers d'où sortent les produits finis. C'est ainsi qu'aux ateliers du Canadian Pacific Rv, à Angns, datant de 1904, on a adopté la disposition suivante (Voir Pl. VII, fig. 3) : les ateliers sont répartis de