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MISSION
GÉOLOGIQUE ET MINIÈRE
en 1901 ; elle est donc toute récente. — Elle comprenait, le jour de ma visite, deux petits quartiers d'exploitation, à 200 mètres l'un de l'autre, aux flancs d'une colline isolée. Des éboulements de travaux, qui ont amené l'abandon provisoire de l'un des quartiers, m'ont permis de bien reconnaître la passée schisteuse d'environ 30 ou 40 mètres d'épaisseur intercalée dans les calcaires et masquée, en général, parles éboulis des calcaires supérieurs. Dans ces schistes sont comprises et ont été exploitées quatre couches de charbon, se superposant à un intervalle de 4 ou 5 mètres. — Une couche de charbon supérieure, non encore attaquée, avait été franchement découverte par l'éboulement. Le charbon a très bonne apparence. L'épaisseur de la couche est au moins de 1 mètre. Dans le quartier actuellement en activité, j'ai vu deux couches, l'une de 1 mètre, l'autre de l m ,70 d'épaisseur. J'ai prélevé, sur toute la hauteur d'un chantier, des échantillons qui ont été soumis à l'analyse (Voir p. 398). La colline calcaire où se trouvent les couches de charbon n'a qu'une étendue restreinte. Mes observations géologiques, d'accord avec les indications qui m'ont été données sur place, montrent que la couche de charbon doit exister au Nord de la colline, dans le grand massif calcaire qui se poursuit jusqu'à Hai-Kéou et au delà jusqu'à Yunnan-Sen. Dans toute cette région, les strates sont modérément inclinées. L'exploitation d'Eul-Kai est censée fournir du charbon' à l'arsenal de Yunnan-Sen. Mais, dans ma visite de l'arsenal, on n'a pu me montrer ce charbon. Il est probable qu'Eul-Kai fournit du coke utilisé à Yunnan-Sen pour la cuisson domestique. Hai-Kéou. — Les gisements de charbon de Hai-Kéou se présentent au bord de la rivière qui sert d'émissaireau lac de Yunnan-Sen.
DU
YUNNAN MERIDIONAL
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La rive droite (ou Nord) de l'émissaire est occupée par des escarpements calcaires. Intercalée dans ces calcaires, il y a, comme à Eul-Kai, une partie schisteuse interstratifiée et qui contient la ou les couches de charbon. Les strates sont presque horizontales. L'affleurement suit, sur plusieurs kilomètres, une ligne presque horizontale, à 70 mètres environ de hauteur verticale au-dessus de la rivière. Les données géologiques sont très nettes. J'airetrouvéles mêmes bancs caractéristiques qu'à Pe-Tchen et à Eul-Kai. Les gisements n'ont été l'objet jusqu'ici que d'une exploitation quasi insignifiante par les gens du pays. Il n'y a que deux points d'attaque à 3 kilomètres l'un de l'autre. —- Les travaux étaient abandonnés au moment de ma visite. Le transport du charbon jusqu'à Yunnan-Sen se fait par jonques qui portent 10 tonnes chinoises (6 tonnes métriques). —■ Le coût du transport revient à 1 fr. 50 par tonne métrique. 4° Gisements d'Y-Léang. — Je désigne sous le nom de gisements d'Y-Léang deux groupes d'exploitation éloignés de cette ville de 30 kilomètres environ, l'un à l'Ouest, l'autre au Nord, et qui, autant que j'ai pu en juger par la rapide course que j'ai faite, font vraisemblablement partie d'une même bande de terrain houiller qui traverse en écharpe le tracé Est. 1° Tsi-Tien. — Une simple conversation de route du Capitaine Bourguignon avec un Chinois de Tsi-Tien nous a révélé l'existence de ce gîte, que personne ne nous avait encore signalé et qui se trouvait tout près de notre route en allant de Yunnan-Sen à Y-Léang. La couche exploitée, presque verticale, est toujours au même niveau géologique. J'ai constaté la présence de plusieurs trous, malheureusement inabordables, et consti-